Mikal Mahdi, 42 ans, doit être exécuté dans la soirée pour le meurtre en 2004 de James Myers, un policier de 56 ans qui l'avait trouvé caché dans une cabane de jardin à son domicile. Il avait également plaidé coupable du meurtre d'un employé de supérette trois jours auparavant.
Les lois de Caroline du Sud font de la chaise électrique le mode d'exécution par défaut, mais accordent au condamné l'alternative de la mort par peloton d'exécution ou par injection létale.
Comme un autre condamné dans cet Etat, Brad Sigmon, exécuté le 7 mars, Mikal Mahdi a choisi le peloton d'exécution.
Ses avocats ont demandé au gouverneur républicain, Henry McMaster, de lui accorder sa grâce, ce qu'il n'a jamais fait depuis qu'il dirige la Caroline du Sud.
"La vie de M. Mahdi est l'histoire tragique d'un enfant abandonné à chaque étape", ont affirmé ses avocats dans un communiqué, soulignant qu'il a assisté très jeune aux violences physiques infligées par son père à sa mère.
Celle-ci a fui le foyer familial lorsqu'il avait 4 ans, le laissant seul avec son frère face à un "père instable en proie à une maladie mentale" qui lui imposait son discours conspirationniste et des séances d'entraînement survivalistes dans les bois, ont-ils ajouté.
"Entre l'âge de 14 et 21 ans, Mikal a passé plus de 80 % de sa vie en prison et subi plus de 8.000 heures à l'isolement", selon le texte.
Onze exécutions ont eu lieu dans le pays depuis le début de l'année, huit par injection létale, deux par inhalation d'azote, une méthode controversée utilisée pour la première fois au monde par l'Alabama (sud-est) en 2024, et une par peloton d'exécution en Caroline du Sud, une première aux Etats-Unis depuis 2010.
La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 Etats américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie, et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.
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