Le chien d'un éleveur sauvagement abattu dans un village de la Côte d'Azur, son maître entre colère et chagrin

Émoi et incompréhension dans le haut pays grassois, après la mort de Sabor, un berger d’Anatolie de 2 ans, abattu de plusieurs balles dans la tête, entre Caille et Séranon. Une enquête est en cours pour retrouver l’auteur.

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P. F. Publié le 27/05/2024 à 16:47, mis à jour le 27/05/2024 à 19:58
C’est dans la soirée de vendredi que Sabor, deux ans, a été exécuté entre Caille et Séranon. Dévasté, Bastien, son propriétaire, lance un appel à témoins pour aider à retrouver le ou les auteurs. DR

Le gros coup de cafard pour finir le week-end… Dans un post Facebook publié dimanche soir, Bastien Demandols, jeune éleveur à Caille, a annoncé la mort de son chien, Sabor (1).

Âgé de deux ans, le berger d’Anatolie, qui protégeait son troupeau de chèvres contre le loup sur la commune de Séranon, a été abattu, vendredi 24 mai "à la tombée de la nuit", de "plusieurs balles dans la tête, [...] au-dessus de l’embranchement entre Caille et Séranon", précise encore son propriétaire.

"Avec ses chèvres, c'était le plus heureux des chiens"

Joint par téléphone, le jeune homme de 19 ans, à la tête "d’un troupeau de 150 brebis et d’une vingtaine de chèvres, achetées pour former [ses] trois chiens de protection" est évidemment dévasté. "Je l’avais depuis octobre, avant même de commencer mon activité [le 1er décembre 2023], souffle-t-il, la voix éteinte. J’ai récupéré les chèvres il y a deux mois et depuis, c’était le plus heureux des chiens."

Heureux avec ses chèvres; encore plus avec les gens. Car Sabor était "loin d’être un chien de protection ordinaire. C’était un amour, il était encore plus attaché aux humains qu’à son bétail."

Alors, vendredi soir, en faisant sa tournée d’inspection, Bastien fait face à l’horreur: il retrouve le corps sans vie de son chien, dans le parc des chèvres, "situé à l’écart des habitations, mais à moins d’une minute en voiture de [son] domicile, au-dessus de l’embranchement entre Caille et Séranon. J’ai vu de suite qu’on lui avait tiré dessus."

"Aucun problème avec personne"

Logiquement, la nouvelle a suscité l’émoi sur les réseaux sociaux, les messages de soutien à Bastien Demandols (et de colère face à la lâcheté des faits) se succédant depuis dimanche soir. L’émoi et l’incompréhension, aussi.

Maire de Caille, Yves Funel ne cache ainsi pas sa "stupeur." Son homologue de Séranon, Claude Bompar, reste, lui aussi, sans réponse. "Son troupeau était bien parqué, assez loin des habitations, confirme-t-il. Là où il est positionné, il ne gêne pas grand monde… Est-ce que quelqu’un lui veut du mal et a voulu se venger? On ne comprend pas trop…"

Même chose pour le principal intéressé. Qui assure "n’avoir eu aucun problème particulier avec personne" depuis son installation: "On ne m’a jamais rien dit à propos de Sabor. Je n’ai aucune explication et c’est encore pire."

Bastien a, ainsi, lancé un appel à témoins en conclusion de son post Facebook. Avec la volonté que le ou les auteurs soient retrouvés, "pour comprendre ce geste, déjà. Et puis, un acte pareil ne doit pas rester impuni, c’est ignoble de faire ça à un animal."

Enquête de voisinage infructueuse

Contactée, la brigade de gendarmerie de Séranon précise que la première enquête de voisinage s’est avérée "infructueuse." Si les investigations se poursuivent, les gendarmes précisent, eux aussi, qu’ils n’avaient pas été mis au fait de tensions particulières et, qu’ainsi, "rien n’avait été signalé qui aurait pu laisser présager d’un tel incident."

En attendant, Bastien Demandols demeure sur ses gardes: "Savoir qu’il y a quelqu’un de potentiellement armé qui rôde autour de chez moi, ce n’est évidemment pas rassurant."

Pas rassurant, mais pas suffisant pour entamer la "passion" de ce tout jeune adulte, bien décidé à vivre ce métier qu’il aime tant: "Non, ça ne me donne pas envie d’abandonner, au contraire. Je ne peux pas m’arrêter devant une telle barbarie."

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