Une vision intolérable. Un malheur effroyable, que redoute tout parent: la mort de son enfant.
Peu après 19 heures mardi, les employés des pompes funèbres ont emporté le corps inerte du petit N., enroulé dans une couverture. Un bambin âgé d’environ 2 ans, arraché à l’affection de ses proches après une chute mortelle, depuis le 8e étage de la résidence Les Romarins à Grasse.
Des voisins et parents ont dû soutenir sa jeune maman, accourue sur les lieux dans sa tenue de personnel soignant, qui risquait de défaillir sur place. Tous les habitants étaient soudain plongés dans une tristesse infinie, un deuil aussi douloureux que profond.
Le drame s’est produit vers 16h30, en un instant. "J’ai entendu comme un gros bruit sourd, témoigne un locataire du troisième. Au début, j’ai cru voir une peluche, je ne pouvais pas croire que c’était quelqu’un. Et puis j’ai entendu crier, alors j’ai tout de suite alerté les pompiers."
Pas de garde-fou aux fenêtres
Les sauveteurs se sont rapidement rendus sur place, avec quatre engins et le Samu. Mais hélas, polytraumatisé, le garçonnet était déjà en arrêt cardio-respiratoire, et n’a pu être réanimé.
Tandis que les policiers municipaux étaient requis pour bloquer l’accès et établir un périmètre de sécurité sur le Boulevard Albert 1er, la police nationale se rendait également sur place pour effectuer les premiers constats. Une enquête devra établir les circonstances exactes du décès.
Mais l’enfant a basculé depuis la fenêtre, côté jardin, soit une chute d’une trentaine de mètres. Extrêmement choqués, ses grands-parents ont été les premiers à être évacués et pris en charge par les pompiers. Une voisine indique qu’"ils gardaient régulièrement le petit N. pendant que la mère travaille.",
Cette dernière est arrivée un peu plus tard, avant de s’effondrer dans une peine insondable.
Le responsable local de Logis familial, bailleur social de la résidence des Romarins, s’est également dépêché sur les lieux. L’heure n’était pas encore à pointer des responsabilités, mais certains résidents dénoncent déjà l’absence de tout garde-fou aux fenêtres (d’environ 90cm de haut pour 110 centimètres de large) de ce côté-là. "C’est vraiment dangereux et incompréhensible, regrette, à la fois abattue et révoltée, une locataire d’un étage élevé. Mais maintenant, c’est trop tard, un drame a fini par arriver…"
Le service communication de Logis Familial n’a pas répondu à notre sollicitation mardi soir.
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