Un an a passé depuis le drame. Pour ses proches, ses collègues, et tous ceux qui l’ont côtoyé, la douleur reste entière.
Ce mardi à 14h30, une cérémonie aura lieu à l’hôtel de police municipale de Mandelieu, rue Charles De Mouchy, en hommage à l’adjudant-chef Eric Comyn, tué en service le 26 août 2024 lors d’un contrôle routier à Mougins.
Ce soir-là, le militaire âgé de 54 ans, père de deux enfants, participe à une opération sur l’avenue du Campon. Aux alentours de 20h30, il fait signe à une BMW noire de s’arrêter. Le véhicule déboîte, le percute violemment et poursuit sa route. Projeté une dizaine de mètres plus loin et souffrant de multiples fractures, Eric Comyn ne survivra pas au choc, malgré les tentatives de réanimation des secours.
Le conducteur, âgé de 39 ans et déjà condamné à plus de 10 reprises par la justice, (dont six pour infractions routières et quatre pour atteintes aux personnes) est interpellé peu après. Il affirme ne pas avoir vu le gendarme et avoir fui dans la panique. On ne connaît pas pour l’instant la date de son procès.
"La justice a été le fossoyeur de mon époux et de notre famille"
Une version qui n’avait à l’époque pas convaincu la veuve d’Éric Comyn. Dans les jours suivant le drame, Harmonie Comyn dénonçait un système "défaillant": "La France a tué mon mari", avait-elle déclaré aux médias, fustigeant des sanctions jugées trop légères à l’encontre des multirécidivistes.
Un an plus tard, ses convictions restent intactes. Dans un entretien accordé au Point, elle maintient: "La justice a été le fossoyeur de mon époux et de notre famille." Elle réfute avec force la thèse de l’accident invoquée par le suspect: "Tous les témoignages concordent, tout était clair, tout était matérialisé. Ma conviction, c’est qu’il voulait bouffer du flic."
De nombreux hommages
La nation avait déjà rendu hommage à l’adjudant-chef Comyn le 2 septembre dernier, lors d’une cérémonie nationale à Nice présidée par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur. Eric Comyn avait été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
La commune de Mandelieu, où est basé le peloton motorisé au sein duquel il travaillait, avait également voté, lors d’un conseil municipal peu de temps après le drame, de rebaptiser le giratoire Saint-Exupéry en "rond-point Éric-Comyn" et d’y ériger un monument commémoratif dédié aux forces de l’ordre tombées en service.
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