Six hommes arrêtés pour le meurtre d'un ex-chef des ultras de l'Inter Milan lié à la mafia

Six personnes ont été placées en détention provisoire vendredi dans l'enquête sur le meurtre en 2022 d'un des chefs historiques des Ultras du club de football italien de l'Inter Milan, également lié au crime organisé, a annoncé le parquet de Milan.

AFP Publié le 11/04/2025 à 22:24, mis à jour le 11/04/2025 à 22:28
Six personnes ont été placées en détention provisoire vendredi 11 avril dans l’enquête sur le meurtre en 2022 d’un des chefs historiques des Ultras du club de football italien de l’Inter Milan. Photo AFP

Quatre d'entre elles étaient déjà incarcérées dans le cadre d'autres affaires. Les deux autres, considérées comme les auteurs des coups de feu fatals à Vittorio Boiocchi, ont été arrêtées dernièrement.

Affilié au crime organisé et ex-chef de la "Curva Nord", un groupe de supporters du club intériste, Vittorio Boiocchi a été tué par balles en octobre 2022 près de son domicile, dans la périphérie de Milan. Il était âgé de 69 ans.

Figure bien connue du milieu criminel milanais dont le casier judiciaire n'était plus vierge depuis le milieu des années 1970, Boiocchi avait été condamné dans les années 1990 à plus de vingt ans de prison pour trafic de drogue. Il faisait l'objet d'une interdiction d'assister aux matches de l'Inter.

Selon la police, les six hommes placés en détention vendredi sont "les commanditaires, les organisateurs et les exécutants" de ce meurtre, lié à la lutte féroce pour le contrôle des activités lucratives autour du stade milanais de San Siro les jours de match et pour la mainmise sur son "virage nord", fief des ultras.

Andrea Simoncini, 41 ans, présenté comme un proche d'une famille de la mafia calabraise, la très redoutée 'Ndrangheta. et Daniel D'Alessandro, 30 ans, sont soupçonnés d'avoir commis le meurtre.

Le premier a été arrêté en Calabre, dans le sud de l'Italie; le second en Bulgarie,

Les quatre autres sont considérés comme les organisateurs du meurtre. Ils étaient déjà emprisonnés depuis septembre dernier, lorsqu'un coup de filet contre les activités liées au crime organisé des milieux ultras de l'Inter et de l'AC Milan a conduit à 19 arrestations.

Saga sanglante

L'un des quatre commanditaires présumés, Andrea Beretta, a succédé à Boiocchi à la tête des ultras de l'Inter. Il est également incarcéré pour avoir poignardé à mort un autre responsable ultra, Antonio Bellocco, lui aussi lié à la mafia, lors d'une altercation près d'une salle de boxe dans la périphérie de Milan en septembre 2024.

Selon le parquet de Milan, ce développement majeur dans l'enquête sur l'assassinat de Boiocchi a été rendu possible grâce notamment au témoignage de Beretta, qui a accepté de coopérer avec la justice.

Un de ses proches, Marco Ferdico, le père de ce dernier Gianfranco Ferdico, et un autre ultra de l'Inter, Cristian Ferrario, sont les trois autres organisateurs présumés du meurtre de Boiocchi, a précisé une source policière à l'AFP.

Ces mandats d'arrêt sont le dernier épisode de la saga sanglante qui a mis au jour les activités criminelles gérées par des supporters ultra des deux équipes milanaises évoluant en Série A, la première division du football italien.

Les 19 arrestations de septembre ont abouti à deux procès distincts concernant des crimes et délits liés aux activités au stade San Siro les jours de match, allant de la vente de billets à la gestion des parkings, en passant par les ventes sur les stands en concession et la réception de paiements pour laisser des personnes sans billets entrer dans le stade.

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