Qui étaient Nanou et Zoé, décédées dans un accident en scooter sur l'A8?

Décédées dans l'accident de scooter sur l'autoroute A8 à Nice, mercredi en fin d'après-midi, Nanou et Zoé, 39 et 47 ans, laissent tout un quartier en deuil. Leurs proches témoignent

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Jérémy Tomatis Publié le 04/08/2017 à 07:48, mis à jour le 04/08/2017 à 07:49
Angélique Pays, dite Nanou (à gauche), et Zoé Sportiello, disparues lors du tragique accident mercredi sur l'A8, étaient deux figures très appréciées dans la cité historique. Photos DR

Angélique Pays, dite Nanou, et Zoé Sportiello, employées des écoles vençoises, ont toutes les deux perdu la vie lors du terrible accident de scooter, mercredi en fin d'après-midi, sur l'autoroute A8, à Nice.

Issues de famille vençoises, les copines rentraient d'une virée en Italie. Entre "sœurs", le temps ne compte pas et la vie n'en est que plus belle. C'était un peu leur philosophie.

Toutes les deux avaient quitté leurs proches quelques heures plus tôt, avec la joie de vivre habituelle qui les caractérisaient tant. "Nanou, c'était à la fois ma fille, ma sœur et mon amie… Mon binôme comme on dit, regrette Sandra, qui tient le bar Le Club, des sanglots dans la voix. Elle aimait se faire appeler Nanou. C'était son petit nom. Alors qu'elle avait un si joli prénom."

Nanou "avait un grand cœur"

Assis en terrasse, ses amis ou simple connaissances, restent sous le choc de l'accident. Un ange a été kidnappé et "Vence ne sera plus la même ville désormais".

Car Nanou, c'était la copine géniale. Celle qui, malgré un quotidien qui n'était pas toujours rose, réglait les problèmes des autres avant les siens. "Une écorchée vive. Mi-ange, mi-démon, sourit Marie en levant les yeux au ciel. Elle avait un grand cœur alors que, dans la vie, elle n'a jamais été trop aidée."

Nathalie, marquée par le chagrin, n'en revient toujours pas: "Nanou était un petit bout de femme extraordinaire. C'est vraiment dramatique ce qu'il lui est arrivé… Son chat, Sacha, c'était comme son fils. Elle s'en occupait comme si c'était son enfant, parce qu'elle était comme ça."

"C'était comme une petite sœur, poursuit Marie-Thérèse, en pleurs. Elle était aussi une confidente… Elle écoutait nos problèmes, nous hébergeait quand ça n'allait pas. Elle était tellement gentille…" 

Le bar de Sandra était un peu sa deuxième maison, de l'aveu de sa gérante. "Depuis qu'elle a 11 ans, je m'occupe de Nanou comme une mère. On a toujours été là l'une pour l'autre."

Employées municipales à l'école maternelle des Baous et à l'école élémentaire Marc-Chagall, Nanou et Zoé, 39 et 47 ans, aimaient vivre et faire la fête. Ensemble le plus souvent, puisqu'elles étaient de très bonnes copines depuis de nombreuses années.

Zoé "aimait la vie"

Zoé, un peu plus âgée, avait deux enfants. Comme Nanou, elle a vu de nombreux Vençois passer de l'enfance à l'âge adulte. Et était très appréciée dans le quartier: "Zoé aimait la vie, faire la fête. Elles étaient souvent ensemble. Elles allaient par exemple à la piscine et étaient très complices", confie Françoise.

Passée par le bar de Sandra avant de s'envoler vers l'Italie, Nanou avait emprunté le casque et les gants de sa "maman" d'adoption, Sandra. "Toutes les deux ont mangé chez moi il y a trois jours environ, se souvient son amie, la gorge nouée. Nanou ne sortait pas souvent de Vence. Mais depuis peu, elle commençait à se dire qu'elle voulait voir autre chose, de temps en temps. Elle avait la vie devant elle."

Le maire de Vence, Catherine Lelan, a tenu à réagir à la disparition de ces deux figures de la cité historique: "Je pense aux familles, aux proches et à toutes les personnes, parents et collègues qu'elles côtoyaient dans les écoles et les centres de loisirs municipaux. La ville est touchée, nous sommes marqués. Pour l'instant, c'est l'heure de la compassion, de la tristesse. Nous essaierons ensuite d'aider les familles autant que c'est possible en des circonstances aussi douloureuses."

Avant d'accepter le départ de leurs deux amies vers d'autres cieux, leurs proches feront un pot d'amitié en leur honneur prochainement. Peut-être au bar Le Club, où elles aimaient particulièrement venir passer un bon moment. Pour ne pas oublier. Et trinquer une dernière fois en hommage à leurs deux anges qui se sont envolés bien trop tôt.

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