Mort d’un policier pieds et poings liés à Toulon: pourquoi la piste du suicide est privilégiée

La mort du policier Georges B., retrouvé pieds et poings liés à Toulon, suscite l’incompréhension. Les premiers éléments plaident néanmoins pour la thèse d’un suicide.

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Eric Marmottans Publié le 04/09/2025 à 20:30, mis à jour le 04/09/2025 à 21:34
La plage idyllique de Magaud a été le théâtre d’une scène macabre ce mercredi à Toulon. Photo Patrick Blanchard

La découverte du corps d’un policier dérivant dans les eaux de l’anse Magaud, ce mercredi matin à Toulon, n’en finit plus de susciter une certaine forme de perplexité, voire d’alimenter des théories du complot sur les réseaux sociaux.

Georges B., âgé d’une quarantaine d’années, avait les mains menottées dans le dos et les pieds entravés par des liens en plastique. Il portait sa tenue d’intervention quand sa dépouille a été repêchée (nos éditions d’hier).

Une enquête en cours

Et pourtant la thèse du suicide est privilégiée, a indiqué le procureur de la République Samuel Finielz. Une enquête pour rechercher les causes de son décès est en cours, a précisé le magistrat.

Une unité du service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) a été saisie et une autopsie doit notamment être réalisée à Marseille. À ce stade, aucun élément probant ne vient étayer l’hypothèse de l’intervention d’un tiers.

Selon différentes sources contactées par Var-Matin, l’homme a pu s’entraver lui-même pour garantir une issue fatale à un saut depuis une falaise surplombant la mer.

"Il y a des cas où des personnes utilisent des poids ou des entraves pour ne se laisser aucune chance...", observe un policier. "Mais pourquoi il n’a pas fait ça avec son arme (retrouvée chargée sur place, Ndlr)?", s’interroge-t-il néanmoins. "Des collègues [ont déjà mis fin à leur jour] par pendaison ou par noyade", fait néanmoins remarquer une policière.

Une affaire troublante sans zone d’ombre

Le scénario d’un suicide est d’autant plus envisageable que, selon nos informations, le père de famille était confronté à une rupture sentimentale et présentait un profil psychologique fragile. Un message envoyé à son entourage peu avant son passage à l’acte avait même suscité l’inquiétude de leurs destinataires.

Le quadragénaire affecté à l’office antistupéfiants (Ofast) vivait et travaillait sur Paris. Il n’avait aucune raison professionnelle de se trouver dans le Var (dont il était originaire), précisent plusieurs sources policières pour couper court à certaines rumeurs. "On imagine mal des narcotrafiquants faire une telle mise en scène, leurs méthodes sont plus expéditives..."

"On n’écarte aucune piste, on va faire notre travail en procédant à tous les actes d’investigation", insiste-t-on en substance à l’hôtel de police. " Mais pour l’instant cette affaire ne comporte pas de zone d’ombre."

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