Qu’a-t-il bien pu se passer entre vendredi 31 juillet à 7 h du matin, et dimanche midi? Quel événement, ou quel enchaînement d’événements a pu conduire Olivier Barriera à la mort?
Le quadragénaire monégasque, flûtiste, revenait d’un séjour à Paris. "Vendredi matin, un voisin l’a vu à 7h, il était bien vivant et tout à fait normal", confie sa mère Maryse. Et depuis, aucune nouvelle. "Comme il rentrait de voyage, j’ai d’abord pensé qu’il était fatigué", explique-t-elle.
Plus tard, comme elle ne parvient pas à le joindre, elle pense qu’il est allé dans la maison familiale de Dolceaqua, où il a l’habitude de se rendre: "Il va souvent répéter là-bas. En appartement à Monaco, ce n’est pas possible, ça fait trop de bruit."
Des recherches vite lancées
Une amie d’Olivier se rend à la maison de Dolceacqua: "Elle nous a dit qu’il n’était pas là, mais qu’il y avait sa valise qui n’était pas défaite, et son téléphone. Elle a dit qu’elle allait appeler les carabiniers." Une décision qui surprend Maryse Barriera, puisque son fils est adulte, libre de ses mouvements, et qu’il a été vu le matin même.
Dès vendredi soir, "une équipe de pompiers de Vintimille, une d’Imperia rejointe ensuite par une unité canine de Savone", d’après San Remo News, se sont mises à sa recherche. "Une première inspection effectuée au domicile de l’homme de 40 ans n’a révélé aucun signe d’effraction et il semble que rien n’ait été volé. Tout a été laissé en ordre", écrivait samedi le média italien.
Ce n’est que dimanche que la famille apprend que le corps d’Olivier a été retrouvé, dans les environs de la maison, en contrebas, dans un ravin profond de huit mètres.
"J’ai demandé à le voir, et une doctoresse m’a dit qu’il ne valait mieux pas. Que je devais garder le souvenir que j’ai de lui, parce que son visage est trop abîmé", déplore sa mère.
"Il était très heureux"
Depuis, les échanges avec les carabiniers italiens sont compliqués. La famille a préféré s’en remettre aux autorités monégasques, et a saisi la Sûreté publique sur les circonstances de la mort du quadragénaire.
Sa mère en est convaincue: "Il ne peut pas s’être fait du mal. Il avait un chat, un petit chien, il venait de recevoir son piano qu’il avait fait restaurer. Il était très heureux. Je suis inquiète, il y a trop de choses troubles. Je sais bien que ça ne le ramènera pas, mais je veux savoir ce qui lui est arrivé."
L’autopsie devait avoir lieu jeudi. Elle devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances de la mort.
À ce stade de la procédure, le parquet monégasque n’a pas souhaité communiquer.
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