Jean Imbert est au cœur d’accusations de violences de la part de plusieurs anciennes compagnes. Après la parution d’enquêtes révélant les témoignages de trois femmes, l’une d’entre elles, Alexandra Rosenfeld, a choisi de s’exprimer publiquement ce mardi sur son compte Instagram.
Dans un texte long et détaillé, l’ancienne Miss France revient sur la relation qu’elle a entretenue il y a plus de dix ans avec le cuisinier. Elle décrit un climat d’emprise, évoquant aussi un coup porté à son encontre.
"Il y a plus de dix ans, j'étais avec quelqu'un. Il m'a mis un coup de tête, une fois. Mais bizarrement, ce n'est pas ça qui m'a marquée. Ce qui m'a abîmée, c'etait tout ce qu'il y avait autour. Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. C'était lent, insidieux... l'emprise", écrit-elle.
L’ancienne reine de beauté raconte avoir longtemps cru que "le problème, c'était moi", avant de parvenir à quitter la relation: "Je suis restée. Parce que je l'aimais. J'ai réussi à partir quand il s'est tourné vers une autre. Je ne servais plus à rien. Il m'a enfin laissée partir."
"J'étais sous emprise"
Alexandra Rosenfeld dit avoir pardonné, avant de comprendre que certains gestes n’étaient pas innocents, notamment une invitation adressée par Jean Imbert en janvier dernier: "Cette invitation, ce message bienveillant, n'étaient pas si innocents. Il savait qu'un article allait sortir. Il avait contacté plusieurs de ses ex, sous prétexte de prendre de leurs nouvelles. Moi, je croyais à une attention sincère. Mais il cherchait à savoir. À anticiper. À contrôler le récit."
Elle explique avoir accepté de témoigner sous un faux prénom, "Éléonore", lorsque des journalistes l’ont contactée après d’autres révélations: "Trois autres femmes racontaient des choses... que j'aurais pu écrire. Mais vraiment, mot pour mot. Elles parlaient de lui. Et de ce qu'il avait continué à faire... bien après moi."
L’ex-Miss France justifie sa démarche en insistant sur la volonté de soutenir les autres victimes: "Je ne suis pas revenue pour me venger. Je suis revenue pour soutenir celles qui sont devenues des amies."
Dans ce message, Alexandra Rosenfeld revient aussi sur les critiques souvent adressées aux victimes lorsqu’elles s’expriment tardivement: "Pourquoi elles parlent maintenant? Pourquoi sont-elles restées? Elle veut se faire remarquer? À ça, je réponds: Je parle maintenant, parce que j'ai mis du temps à guérir. Je suis restée, parce que j'étais sous emprise. Et je ne cherche rien à gagner - juste la paix d'être en accord avec moi-même."
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