Des ossements humains volés et revendus par un employé de pompes funèbres à Cannes? Une enquête ouverte
Un fossoyeur d’une trentaine d’années résidant à Cannes est soupçonné d’avoir volé crânes et autres ossements humains et d’en faire le commerce. Une enquête a été ouverte par le parquet de Grasse.
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Elodie MadoréPublié le 01/08/2025 à 18:29, mis à jour le 01/08/2025 à 18:35
Des crânes et des ossements apparaissent régulièrement sur ses publications sur les réseaux sociaux.Photo DR
Macabre. Laurine P., une habitante des Alpes-Maritimes, affirme détenir des preuves qu’un employé des pompes funèbres Roblot à Cannes dérobe des ossements humains dans les caveaux, qu’il les conserve chez lui et en fait aussi commerce. Des accusations graves et une histoire glaçante, nourrie de témoignages, photos et vidéos qui ont conduit le parquet de Grasse à ouvrir une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur cette sordide affaire.
Des crânes vendus entre 400 et 700 euros
Selon la lanceuse d’alerte, qui dit avoir eu une relation avec l’individu en question en 2021, celui-ci possédait déjà à l’époque plusieurs crânes humains. Salarié dans une entreprise cannoise, M. âgé d’une trentaine d’années, aurait profité de son travail pour prélever illégalement des os à l’occasion des réductions de corps qu’il est amené à effectuer dans le cadre de ses missions. Une opération délicate consistant à regrouper les restes mortuaires pour libérer de l’espace dans les tombes.
L’un de ses anciens collègues aurait confirmé l’absence de surveillance lors de ces manipulations, laissant la porte ouverte à des violations de sépultures. "Il filmait l’intérieur des tombeaux, offrait des crânes contre des faveurs sexuelles et se vantait de les vendre entre 400 et 700 euros", affirme Laurine qui a récolté des témoignages, notamment auprès de femmes, après un signalement publié à plusieurs reprises sur son compte Facebook.
Contactée, l'entreprise qui l'emploie, n'a pas répondu à nos sollicitations.
Un comportement jugé dangereux et manipulateur
L’affaire ne se limite pas au trafic d’ossements. Laurine dénonce également un comportement "sexuellement déviant" de l’individu: harcèlement, envoi de contenus explicites non sollicités, chantage affectif, manipulation émotionnelle. Une dizaine de femmes auraient témoigné sur ces dérives, certaines anonymement, d’autres publiquement sur les réseaux sociaux après que la jeune femme ait publié un signalement.
M., qui serait aujourd’hui conscient des soupçons pesant sur lui, aurait effacé plusieurs de ses profils sur les réseaux sociaux et demandé à être muté "le plus loin possible" par son entreprise. Il prétendrait également souffrir d’un trouble psychiatrique telle la bipolarité afin de susciter l’empathie et éviter des sanctions professionnelles, toujours selon l’Azuréenne.
Le trentenaire collectionnerait également les crânes d'animaux. Photo DR.
Fasciné par la mort?
Nice-Matin a pu consulter l’un des comptes Instagram de M.. Sur plusieurs de ses publications, qu'il s'agisse de photo ou de vidéo, des crânes et des ossements sont effectivement visibles. Amateur de musique metal, on le voit notamment jouer de la guitare sous une sorte d’attrape-rêves confectionné à partir d’os, ou encore poser avec des crânes, parfois mis en scène de manière déroutante.
Leur authenticité reste pour l’heure incertaine.
Le trentenaire se met en scène avec les crânes qu'il possède. Photo DR.
L’Azuréenne, elle, est formelle: "Tout est vrai. Comme ce crâne qui est posé sur ses parties intimes sur l'une de ses photos". À l’une des femmes avec qui il a échangé, M. aurait confié être "fasciné par la mort". "Je ne pensais pas que ça irait jusqu’à profaner des tombes", assure-t-elle dans un message.
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