"Bouleversé et inconsolable" pour Christian Estrosi, "un morceau de la culture et de l'art niçois", pour Charles Ange Ginésy. Nombreux sont les personnalités politiques à saluer la mémoire, ce mercredi 5 juin, de celui qui défendait la présence de l'art dans la vie quotidienne, sur les objets les plus banals, avec à chaque fois une pincée d'humour.
Né à Naples en 1935, l'artiste franco-suisse, fondateur de l'Ecole de Nice avec Arman, Yves Klein et Martial Raysse, vivait à Nice depuis l'âge de 14 ans. Un homme "connu pour ses écritures déclinées" et qui, comme le salue le président de la Région Renaud Muselier, "a fait rêver, grandir et réfléchir toute une génération de jeunes gens."
"Il est Ben"
À ce Niçois d'adoption, Christian Estrosi, maire de la ville, assure, via un communiqué, ne pas pouvoir "rendre hommage à Ben comme s’il était une personnalité pareille aux autres. Il est inclassable, il est impertinent, il est audacieux, il est obsessionnel, il est inattendu, il est triste, il est éruptif, il est fou, il est sage. Il est tout cela et bien plus encore. Il est Ben".
A l'instar de Christian Estrosi, le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti détient aussi, dans son bureau, une œuvre de l'artiste, avec ses quelques morts et cette écriture caractéristique: "Perds pas le sud".
"Son esprit libre nous manquera"
Mais l'hommage n'est pas que local. Loin de là. La ministre de la Culture Rachida Dati, dans un message posté sur X, salue "cet orfèvre du langage". "Son esprit libre nous manquera terriblement mais son art continuera de faire rayonner la France à travers le monde", assure la ministre.
Un aspect universel et des expositions à travers le monde que met en avant le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Charles Ange Ginésy. "Ses œuvres ont habité les murs des plus prestigieux musées, du MoMA de New York au Palais de Tokyo de Paris, en passant bien-sûr par le Musée d’Art Moderne de Nice."
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