Emmanuel voulait s'offrir une lune de miel aux seuls frais de l'hôtelier qui hébergeait le couple. C'est un peu le mariage de la carpe et du lapin… D'ailleurs, cette alliance anormale a conduit l'époux à s'expliquer devant le tribunal correctionnel.
Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis, liberté d'épreuve et obligation de rembourser la note de 16 000€.
L'amour rendrait-il pingre? C'est l'histoire d'un croupier monégasque qui ne voulait pas payer son voyage de noces. Même avec un revenu confortable de 5 800€ mensuel, le prévenu est allé jusqu'à fabriquer un faux en écriture de banque.
Une supercherie vite découverte
Pour "allécher" l'hôtelier par des espoirs trompeurs, il a falsifié la signature de son banquier sur un ordre de virement international. Puis, il l'a présenté à son créancier pour lui fournir la preuve de l'arrivée imminente de l'argent dû.
Ne voyant rien venir, et pour cause, la victime s'inquiète auprès de l'établissement bancaire. La supercherie est vite découverte…
Mais à ce jour, soit un an après avoir profité des prestations de l'établissement en question, la facture est toujours en attente de règlement.
"Avec votre salaire, s'étonne le président Florestan Bellinzona, vous n'arrivez pas à rembourser? Vous aviez pourtant souscrit à un crédit à la consommation pour rembourser… Certes, vous l'avez rapidement destiné à un autre achat! En fait, quand l'argent arrive, il ne reste pas longtemps dans vos mains."
Pour minimiser son infraction, le croupier prétexte un mariage qui a sombré précipitamment… "Deux mois après nous étions séparés…"
Mais la victime ne veut pas faire les frais de cette union ratée: "Ce Monsieur m'a toujours envoyé au diable. Il m'a fait comprendre qu'il ne paierait jamais. Quel recours pour le contraindre à régler?
- Voir le juge de paix pour faire saisir son salaire et sa voiture", lui souffle le président.
Le procureur Michaël Bonnet évoquera la folie des grandeurs.
"Au lieu d'honorer sa dette, le prévenu préfère se lancer dans d'autres dépenses disproportionnées. Le ministère public a été patient, car on a cru que Monsieur ferait un effort pour rembourser. Même pas le moindre centime… Trois mois d'emprisonnement assortis du sursis."
Le tribunal suivra à la lettre les réquisitions du ministère public.
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