Onze chasseurs tués la saison dernière, les accidents repartent à la hausse

Le nombre d'accidents mortels de chasse est reparti à la hausse lors de la saison 2024-2025 avec "11 décès de chasseurs contre 6 les deux années précédentes", selon le bilan annuel de l'Office français de la biodiversité (OFB) consulté ce vendredi 18 juillet 2025.

La rédaction avec AFP Publié le 18/07/2025 à 09:37, mis à jour le 18/07/2025 à 09:37
Photo d'illustration AFP

Après avoir atteint un minimum historique, le nombre d'accidents mortels de chasse est reparti à la hausse lors de la saison 2024-2025 avec "11 décès de chasseurs contre 6 les deux années précédentes", selon le bilan annuel de l'Office français de la biodiversité (OFB) consulté ce vendredi 18 juillet 2025.

"La tendance générale sur 25 ans reste très bonne" avec une diminution de plus de moitié des accidents, "mais il faut maintenir la vigilance", a déclaré le directeur général de l'OFB Olivier Thibault.

"Nous avons fait d'énormes progrès avec les chasseurs, les formations marchent bien, mais la tendance peut repartir à la hausse", avertit-il en citant trois points de vigilance: les erreurs de manipulation de l'arme, l'absence de prise en compte de l'environnement de tir et la multiplication des battues organisées en urgence pour protéger des cultures d'attaques de sangliers ou de cerfs.

16 non-chasseurs blessés

Pour la troisième saison d'affilée, seuls des chasseurs ont été mortellement touchés par un tir, à chaque fois lors d'une chasse au grand gibier, mais 16 non-chasseurs ont aussi été blessés, dont trois gravement, contre zéro l'année précédente.

En ajoutant les cas non-mortels, c'est un total de 100 accidents qui ont été recensés dans ce bilan annuel établi, après enquête sur chaque cas, par les agents de l'OFB.

C'est là aussi une nouvelle hausse après un minimum historique de 78 accidents sur la saison 2022-2023. Mais ce rebond "ne remet pas en cause la tendance structurelle de fond: la chasse est aujourd'hui deux fois moins accidentogène qu'il y a 20 ans", se félicite l'office, chargé de former les chasseurs et de délivrer le permis de chasse.

De 2001 à 2010, le nombre d'accidents oscillait entre 146 et 203 par saison, dont 15 à 31 mortels.

"Une balle peut être mortelle à 1.500m de distance"

L'an dernier, "sur les 11 accidents mortels, cinq sont dus à des problèmes de manipulation d'armes, par exemple en rechargeant près de la voiture ou en ne faisant plus attention une fois au poste" de tir, détaille le directeur général de l'OFB.

Ensuite, "la non prise en compte de l'environnement représente un tiers des accidents non mortels", dit-il, citant l'exemple d'un tir sur une haie ou sans respecter les angles de tirs légaux.

"Il faut avoir en tête que quand vous tirez du grand gibier, une balle peut être mortelle à 1.500m de distance, donc il faut bien être conscient de là où elle va arriver", ajoute M. Thibault.

Le 3e point de vigilance concerne les battues autour des champs: "on demande aux chasseurs de réguler de plus en plus (la population de gibier, NDLR) pour limiter les dégâts" sur les cultures, principalement ceux causés par les sangliers.

"Il s'agit de plus en plus de demande d'interventions en urgence, ce n'est pas la chasse habituelle, bien calibrée, sur un terrain connu", souligne le haut fonctionnaire. Trois des onze décès sont survenus dans un tel cadre.

Formation décennale

Pour maintenir la tendance de fond à la baisse, "la formation et la reformation tout au long de la vie" sont clés, insiste Olivier Thibault.

Depuis 2020, les chasseurs, dont les plus anciens ont obtenu le permis sans examen pratique, sont soumis à une formation décennale.

"Tout le monde devra y être passé en 2030", se félicite le patron de l'OFB, saluant le fait que "44% des chasseurs actifs ont fait la formation décennale". "Ca montre que les fédérations jouent le jeu", se félicite-t-il.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.