Voici le palmarès des plages de la région labellisées Pavillon Bleu

À l’occasion des 40 ans du label international Pavillon Bleu, qui distingue les plages et les ports de plaisance des communes engagées dans une "politique respectueuse de l’environnement et des humains", la station balnéaire du Lavandou a accueilli, ce jeudi, la cérémonie d’annonce du palmarès et de remise de prix.

Pour Gil Bernardi, maire du Lavandou - "une commune historiquement engagée" et déjà distinguée par 39 trophées - "le Pavillon Bleu est un label de qualité reconnu par tous".

Et aussi "un gage de confiance pour les touristes et les vacanciers", a ajouté Marc Bonnevay, président de Teragir, l’association environnementale à l’origine du label.

Le Var champion de France

Bien plus qu’un drapeau vert sur l’assainissement et la qualité des eaux de baignade, le Pavillon Bleu est basé sur l’engagement volontaire des élus locaux.

Pour l’organisation environnementale à but non lucratif (1) la notion de développement durable est importante afin "d’apporter des solutions pour le futur" selon les mots du directeur général de Teragir, Thierry Lerévérend.

Dans les Alpes-Maritimes, 28 plages et 7 ports figurent sur la liste des lauréats. La commune de Cannes compte ainsi 13 plages labellisées, soit quatre plages supplémentaires par rapport à 2024: Gazagnaire, Moure Rouge, Sud Aviation et Bijou.

Et à Nice, huit plages ont été distinguées cette année, dont deux nouveaux sites: Castel et Carras.

Le grand gagnant de cette édition 2025 est le Var, puisque c’est dans le département qu’on trouve le plus grand nombre de labellisations à l’échelle du territoire national.

Au total, 44 plages et 15 ports pourront donc sortir le Pavillon Bleu cet été. À noter que la plage de la Source à Toulon intègre le classement.

Autre fait marquant dans le Var, la commune de Six-Fours-les-Plages réintègre cette année le palmarès avec les plages de Bonnegrâce Centre, La Coudoulière, et Les Roches Brunes.

En 2024, Jean-Sébastien Vialatte, le maire de la cité balnéaire, avait pourtant refusé de participer au label déclarant que "tout ça, c’est du flan. Ce sont des gens qui se mêlent de tout, sauf de la qualité de l’eau!"

L’élu varois, 2e vice-président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, avait ainsi justifié sa décision: "À partir de cet été (2024, Ndlr), j’ai demandé qu’on installe sur chaque poste de secours un grand pavillon indiquant si la baignade est de qualité, ou pas. Ce sera beaucoup plus visible et plus efficace que le Pavillon Bleu. Tant que ce label s’intéressait uniquement à la qualité des eaux de baignade et l’entretien des plages, ça m’allait très bien. Maintenant que c’est autre chose, ça ne m’intéresse plus".

Le maire de Six-Fours-les-plages a pourtant changé d’avis.

Le Pavillon Bleu flottera bel et bien sur les plages de la commune cette année.

"Le stade au-dessus"

De la gestion des déchets à la protection de la biodiversité et du milieu naturel en passant par l’économie d’eau, le label établit une cinquantaine de critères "pour réduire durablement l’impact sur l’environnement".

Des critères qui ont évolué, par exemple avec la mise en place d’un inventaire de la biodiversité devenu obligatoire pour les plages en 2023.

Un label valorisant, mais pas indispensable pour certaines communes. Par exemple la Ville de Sanary a fait le choix de ne pas candidater.

Et cela depuis plusieurs années déjà, comme l’explique son maire, Daniel Alsters: "Je ne dénigre pas ce label, mais ici, on a opté pour les certifications Qualité des eaux de baignade et Ports propres, basées sur des normes ISO 9001, qui est une démarche supérieure."

Créé par l’association Teragir en 1985, le Pavillon Bleu comptabilise aujourd’hui près de 5.000 sites dans 51 pays. En France, le palmarès compte cette année 492 sites labellisés: 388 plages et 104 ports de plaisance.

A noter que "le coup de cœur du jury pour le prix Thomas Joly pour la biodiversité" a été décerné à l’île de la Réunion, qui a fait le déplacement ce jeudi jusqu’au Lavandou.

---

1. Le label est toutefois payant. Les frais de participation sont adaptés à la taille des candidats. Pour les communes, ils varient selon le nombre d’habitants - de 800 à 3.000 euros.

Pour les ports, les frais de participation varient en fonction du nombre d’anneaux: de 500 à 1.500 euros environ. Le taux de renouvellement s’élève à plus de 95% tandis que le taux de réussite s’élève à plus de 99%.