Gouvernance équitable
Construire une gouvernance équitable fondée sur le droit et la justice, assurer un pilotage à 360° de tous les acteurs et instances liés à l’Océan, renforcer le multilatéralisme pour répondre à la dégradation généralisée de l’état de santé de l’Océan ; mettre un frein radical à la pêche INN et à la surpêche.
Et notamment:
- 50 États ont déjà déposé leurs instruments de ratification de l’accord "BBNJ" (Biodiversity Beyond National Jurisdiction) et 17 suivront prochainement. L'ensemble de ces engagements assure ainsi l’entrée en vigueur tant attendue de ce traité, qui régule 64% de l’Océan et donc 50% de la surface du globe, au plus tard en janvier 2026. Il assure aussi la tenue, cette même année, de la COP1 de l’Océan.
- 37 pays se sont retrouvés autour d’une position: imposer une pause de précaution à l’exploitation minière des fonds marins en rappelant la nécessité d’explorer d’abord les écosystèmes abyssaux avant d’envisager une quelconque exploitation de leurs ressources.
- 103 États ont aujourd’hui ratifié l’accord dit "Fish 1" de l’Organisation Mondiale de Commerce qui mettra fin aux subventions à la pêche illégale, dont 14 au cours de l’année 2025 dans le cadre de la mobilisation internationale autour de l’UNOC.
- Un "Parlement de la Mer" a rassemblé plus de 250 parlementaires représentant des pays de tous les continents. Ils ont créé l’ICOP (Interparliamentary Coalition for Ocean Protection), une coalition inédite rassemblant des parlementaires du monde entier autour du même objectif de préservation de l’Océan. Les membres ont ainsi annoncé un “paquet législatif pour l’Océan” que chacun s’engage à porter dans son propre Parlement.
Développer la connaissance
Financer, développer fortement et disséminer la connaissance de l’Océan, y compris les savoirs traditionnels, au profit de tous les acteurs ; protéger les scientifiques et accompagner leurs travaux.
Et notamment:
- Afin d’accroître la connaissance de l’Océan, notamment par l’innovation et la science, un grand programme d’exploration scientifique de l’Océan, la "Mission Neptune", a été annoncée à l’UNOC3. Elle réunira les expertises océanographiques et les meilleures technologies, y compris spatiales, afin d’investir dans une connaissance utile et accessible librement à toutes les parties. Elle permettra de révéler les opportunités offertes par l’Océan ainsi que les pressions et menaces qui pèsent sur les écosystèmes marins. Elle fournira aussi la nouvelle base de connaissance essentielle sur laquelle s’appuiera la mise en œuvre de l’"Accord BBNJ".
Mobiliser des financements
Mobiliser d’importants nouveaux financements publics et privés et développer une économie bleue durable et profitable aux populations, pour atteindre les cibles de l’ODD 14 ; planifier la décarbonation totale des activités maritimes d’ici 2050.
Et notamment:
- Au Blue Economy and Finance Forum (7 juin 2025, Monaco) et à Nice: un total de 8,7 milliards d’euros d’investissements a été engagé pour les cinq prochaines années par des philanthropes, des investisseurs privés et des banques publiques, en soutien à une économie bleue durable et régénératrice.
- 20 banques publiques de développement représentant 7,5 milliards de dollars par an d’investissement sur la finance bleue durable se sont réunies au sein de la coalition Océan du Finance In Common. Cette coalition vise à augmenter les financements, leurs impacts et leur qualité.
- 15 grandes entreprises pionnières et grands réseaux du tourisme et transport maritime ont annoncé le lancement d’un Pacte pour un tourisme bleu durable afin d’accélérer la définition et la mise en œuvre d’engagements visant à conduire la transition durable et neutre en carbone du secteur du tourisme, mobiliser des partenariats public-privé pour renforcer les fondations du tourisme durable et établir un groupe de travail sur le tourisme maritime et côtier, réunissant gouvernements, destinations, industrie et société civile.
Lutter contre la pollution
Lutter contre toutes les formes de pollution; préserver la ressource océanique et la biodiversité des écosystèmes marins, dont ceux des grands fonds marins, et faire face aux effets du changement climatique.
Et notamment:
- Afin de susciter un élan international en faveur d’un traité mondial pour la lutte contre la pollution plastique, 96 pays ont signé à Nice une déclaration intitulée "Nice wake up call for an ambitious plastics treaty".
- Les ministres de la Méditerranée ont adopté une déclaration d’engagement à soutenir l’adoption du traité international et à le mettre en œuvre à l’échelle du bassin méditerranéen, valorisant ainsi l’avant-garde de la région particulièrement touchée par la pollution plastique.
- Le projet Circemed, réseau méditerranéen de l’économie circulaire, a été lancé à Nice pour mettre en œuvre des solutions concrètes alternatives au plastique dans la région méditerranéenne.
Engager les acteurs régionaux et locaux
Accélérer l’engagement des acteurs régionaux et locaux, les coopérations à l’échelle d’ensembles géographiques ou de bassins océaniques.
Et notamment:
- Afin de permettre une meilleure inclusion de l’Océan dans les politiques extérieures de l’Union européenne, ainsi qu’une meilleure synergie entre les politiques de l’Union européenne (UE), le premier Pacte européen pour l’Océan a été présenté le 9 juin 2025 par la Présidente de la Commission européenne, aux côtés du Président du Conseil européen, et de plusieurs chefs d’État et de gouvernement des États membres.
- Un Pacte pour une Afrique bleue durable proposera lors des éditions 2025 et 2026 du Blue Africa Summit (Tanger) une feuille de route maritime immédiatement applicable et permettant au continent de prendre toute sa place dans le concert des grandes puissances maritimes.
- Le Forum mondial des îles a réuni 30 États et territoires insulaires de tous les continents qui ont décidé de promouvoir les solutions concrètes pour développer une économie bleue durable, protéger leurs écosystèmes marins et lutter contre la pollution plastique.
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