"On doit travailler dans l’intérêt de la France": la CPME Sud appelle à la formation d’un nouveau gouvernement "pro entreprises".

.Le président de la CPME Sud Alain Gargani appelle au nom des acteurs économiques du territoire à la formation rapide d’un nouveau gouvernement "pro entreprises".

Marie-Cécile Bérenger Publié le 09/09/2025 à 17:00, mis à jour le 09/09/2025 à 17:00
Alain Gargani, ce mardi 9 septembre à Marseille. Photo M.-C. B.

La CPME Sud avait choisi la date de cette conférence de presse de rentrée il y a des semaines, presqu’au hasard. Qui fait décidément bien les choses. Car son président, le Marseillais Alain Gargani, en a profité pour porter haut le message des entrepreneurs du territoire, ce mardi matin, depuis le Vieux Port de Marseille.

"Est-ce qu’on travaille dans l’intérêt général quand on fait un coup politique? Est-ce que la stabilité politique de la France n’était pas plus importante que d’entrer sur un chemin qu’il savait perdu", interroge le dirigeant au sujet du choix de François Bayrou de réclamer un vote de confiance face aux parlementaires.

A quelques heures de la démission officielle du Premier ministre, la CPME Sud réclame donc un "gouvernement dès demain. Chaque jour perdu, nos entreprises ne le retrouveront plus." Car les indicateurs sont une fois encore repartis dans le rouge, "alors qu’avant l’été, l’économie régionale semblait résister". Défaillances en hausse, rallongement des délais de paiement et tensions sur les trésoreries...

"On constate aussi que de plus en plus de chefs d’entreprise demande directement la liquidation judiciaire, ils baissent les bras." Dans ce contexte, la CPME Sud réclame "un gouvernement pro entreprise", qui surtout n’augmente ni ne crée de nouvelles taxes, et restaure la stabilité des institutions.

"Tous ces partis ne travaillent que dans leur intérêt politique, au contraire on doit travailler dans l’intérêt de la France. Ils doivent trouver le plus petit dénominateur commun qui les rassemble, et ce sont les TPE/PME, car ce sont elles qui créent la richesse dans les territoires", assure le président régional de l’organisation patronale forte de 365.000 adhérents à l’échelle de l’Hexagone.

Exonérer les PME d’impôt sur les société

Car le porte-parole des PME provençales et azuréennes a déjà quelques idées pour redonner des marges de manœuvre au tissu économique; "par exemple les TPE/PME paient 50% d’IS (impôt sur les sociétés, Ndlr) de plus par rapport aux grands groupes. Pourtant elles n’ont pas d’actionnaires, elles conservent des réserves qui sont taxées. Pourquoi ne pas exonérer ces réserves lorsqu’elles sont conservées dans l’entreprise?"

Autre piste: défiscaliser les heures supplémentaires et flécher une partie du produit de la défiscalisation vers des hausses de salaires. Au-delà, Alain Gargani en appelle aussi aux banques, pour soutenir les entreprises dans ce moment difficile, "elles ne doivent pas rester sur des critères trop stricts, sinon cela va accélérer la casse."

Plus localement, le président de la CPME Sud indique continuer les discussions avec la Région, pour revenir sur la mise en place de la taxe Versement mobilité qui avait suscité au printemps dernier la colère des organisations patronales locales, notamment l’UPV et l’UPE06. Et même créé une rupture entre la CPME Sud et celle du Var.

Des divergences aujourd’hui effacées, indique le responsable, qui annonce sa venue, le 25 septembre prochain, à Toulon, aux côtés du président national de la CPME, Amir Reza-Tofighi et de la présidente de l’UPV Véronique Maurel, au salon Var.up.

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