Les Slovènes répandent la "Poga mania" à Monaco

Entre le mont Triglav et le golfe de Trieste, il existe un petit pays d’à peine 2 millions d’habitants qui est en train de se tailler une place de choix dans l’univers du cyclisme, c’est la Slovénie… cette ex-république socialiste de Yougoslavie, indépendante depuis 1991, et plutôt habituée aux exploits alpins.

"Nous sommes un petit pays et nous devons nous battre pour chaque succès", lance fièrement Sebastian en bombant le torse. "Un petit pays avec deux grands héros", ajoute son épouse Tanja. Venus de Novo Mesto en Slovénie avec des amis, ils se sont positionnés près du casino de Monte-Carlo pour voir déambuler Pogacar, la fierté du pays, en l’absence de Roglic, qui a abandonné.

"Tadej, c’est le seul et l’unique"

Car dans la roue de Tadej Pogacar, qui a décroché son troisième Tour de France ce dimanche, il y a leurs nombreux fans venus du pays, faisant flotter le drapeau tricolore au vent.

Ils étaient plusieurs dizaines ce dimanche à Monaco pour consacrer leur champion – également résident monégasque – assuré à 99% de gagner le Tour avant la 21e et ultime étape entre Monaco et Nice, sous la forme d’un contre-la-montre.

"On est là pour supporter nos cyclistes mais surtout Tadej, c’est le seul et l’unique… on l’a tellement supporté… l’an dernier, Roglic a gagné le Giro, cette année Pogacar le Tour… on est content que ce soit son jour", commentent "Ladi" et Mojica, originaires du village de Tadej Pogacar.

Et plusieurs données peuvent expliquer l’excellence sportive du Slovène. Non loin de la ligne de départ, Bostjan et Alenka, deux amis originaires de Sevnica, soulignent la rigueur du nouveau vainqueur du Tour de France 2024.

"En Slovénie, on a la culture du sport"

"C’est la fierté nationale. Tadej, c’est la force tranquille. Au début, on suivait davantage Roglic, qui a ouvert la voie à Pogacar, mais avec les résultats… on est là pour soutenir Pogacar. Il le mérite, c’est un véritable travailleur."

Un "véritable travailleur" qui a bénéficié également d’un relief slovène propice au développement du cyclisme. "La géographie est une des raisons de la popularité du cyclisme en Slovénie. Et en voyant Pogacar, ça ouvre des vocations aux jeunes", se réjouit Tanja.

Enfin, pour Srecko, il y a un dernier argument culturel de taille. "En Slovénie, on a la culture du sport", affirme-t-il, avant d’ajouter: "C’est pour ça que c’est le meilleur. Ce n’est pas encore le goat [meilleur de tous les temps en français], mais il le deviendra."