Aux côtés du prince Albert II, le cycliste français Bernard Hinault a inauguré sa fresque hommage à La Turbie
Le meilleur cycliste français de l’histoire a inauguré ce dimanche sa fresque hommage dans un village au garde-à-vous. Elle surplombe la fontaine Carlo Felice, symbole du cyclisme dans la région.
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Sacha TisicPublié le 09/09/2024 à 11:05, mis à jour le 09/09/2024 à 11:05
Bernard Hinault, le Prince et les élus ont dévoilé une plaque inaugurative.(Photo Axel Bastello/Palais Princier)
À 69 ans, et malgré le temps breton cher à Bernard Hinault, sa popularité reste intacte. Tout un village était sur le pied de guerre ce dimanche matin pour accueillir la légende du cyclisme français, 5 fois titré sur le Tour de France, et 10 fois victorieux en grands tours. Celui qu’on surnommait "le blaireau" est venu voir de ses propres yeux sa fresque hommage de 7x5 mètres à La Turbie. Elle représente le portrait de Bernard Hinault superposé à la carte Michelin des lieux et orne le mur surplombant la séculaire fontaine Carlo Felice.
La fresque représente le portrait de Bernard Hinault superposé à la carte Michelin des lieux et orne le mur surplombant la séculaire fontaine Carlo Felice.(Photo Axel Bastello/Palais Princier).
Sa troisième œuvre hommage
"Par le passé, c’était la fontaine qui permettait aux lavandières de laver le linge, maintenant, c’est l’antre des cyclistes, qui viennent par milliers pour remplir leurs bidons. L’épicentre de La Turbie pour les cyclistes, c’est cette fontaine qu’on a voulu remettre en valeur", justifie le maire de La Turbie Jean-Jacques Raffaele. "Ça a été un travail considérable, on a dû sabler la fontaine, refaire l’éclairage, les murs, en accord avec l’architecte des Bâtiments de France", poursuit-il.
Et réaliser une fresque hommage à Bernard Hinault était une évidence pour l’édile. C’est grâce à lui, et au Belge Eddy Merckx, qu’il s’est pris de passion pour la discipline. "C’est le plus grand champion français, avec le plus grand palmarès de tous les temps, et qui n’est pas près d’être battu par un Français, même si je l’espère un jour." Comme un prophète en son pays, en compagnie du prince Albert II, du maire de la commune, et du mécène du projet Daniel Audemard, président de la Somat, Bernard Hinault a dévoilé la plaque d’inauguration de la mise en valeur de la fontaine. Avant une séquence nostalgie, où tout ce beau monde s’est dirigé en direction du magasin de vélo du village "le pit stop". "C’est génial... c’est rare d’avoir une fresque comme ça. J’avais déjà une statue chez moi en Bretagne, et une sculpture à Sallanches ou j’ai été champion du monde", confie Bernard Hinault tout heureux, lui qui, avant de prendre le fameux verre de l’amitié au magasin, a reçu quelques cadeaux communaux des mains du maire.
(Photo Axel Bastello/Palais Princier).
Bernard Hinault, plus beau palmarès du cyclisme français: "Arrêtons de jeter la suspicion sur les athlètes!"
Qu'est-ce que vous évoque La Turbie?
Paris-Nice ! On arrivait au col d’Èze... mais c’est le même coin. Je n’ai jamais gagné cette course, mais pour moi, c’était le début de saison. Je n’étais jamais trop préparé, mais je me donnais à fond pour aller jusqu’à l’arrivée. Puis je suis venu avec le Tour ici pas mal de fois... aussi bien à Monaco qu’à Nice.
Vous avez poussé un gros coup de gueule quant aux doutes sur Pogacar...
En permanence, on jette la suspicion, et on n’a pas de preuves. Puis comme par hasard, ce sont toujours les Français qui critiquent. Jamais les étrangers. On ne se pose pas la question des performances de Léon Marchand... car c’est un Français. Donc, arrêtons de jeter la suspicion sur les athlètes.
C’est votre chouchou, Pogacar?
Oui, c’est un peu mon chouchou dans la mesure où il est capable d’être présent en début, en milieu et en fin de saison. Aussi bien Eddy Merckx que moi, on se retrouve dans ses performances. On le voit faire ce que nous avons fait.
On vous sait très engagé pour la recherche contre certaines pathologies, quel message souhaitez-vous transmettre?
Il faut être conscient que, quand on a la santé, on a une chance inouïe. Et si on peut aider les professeurs et chercheurs à trouver de l’argent pour faire davantage de recherches, il faut le faire.
La décla'
"Je sais que la Bretagne est une grande terre de cyclisme... mais la Principauté et les Alpes- Maritimes, c’est pas mal!",Le prince Albert II, hier à La Turbie, s’adressant au Breton Bernard Hinault.
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