"Nous vivrons": un célèbre artiste niçois dévoile une sculpture en hommage aux victimes du 7-Octobre en Israël

Il y a un an, jour pour jour, le 7 octobre 2023 à l’aube, des commandos du Hamas ont investi le désert du Neguev, en Israel, y ravageant les Kibboutz et le festival Supernova.

Au total, plus de 1.200 personnes seront massacrées, torturées, violées. Et 251 victimes seront prises en otages.

Pour ne rien oublier de ce funeste jour, une œuvre de l’artiste niçois Joann Sfar a été dévoilé ce lundi 7 octobre 2024, sur la colline du Château à Nice.

Jouxtant le mémorial des victimes du terrorisme, la sculpture représente la silhouette d’une foule sans visage au cœur de laquelle a été cisaillé, en creux, le mot Haï (prononcé Raï), composé des lettres het (ח) et youd (י).

La Kabbale juive, qui propose une interprétation ésotérique du texte de la Révélation, la Torah, en attribuant à chaque lettre une valeur numérique et symbolique, y voit le symbole du souffle. Souffle de vie, souffle divin, sacré, éternel, invaincu.

"Un porte-bonheur qui veut dire la vie"

"Cela veut dire ‘‘Nous vivrons’’", est-il écrit sur l’œuvre, de la main de Joann Sfar. Qui a ensuite pris la parole pour détailler sa démarche artistique et politique: "Ce 'haï' est un porte-bonheur qui veut dire la vie, chez les juifs et les Israéliens. On ne souhaite pas la victoire, on ne souhaite pas la vengeance, on ne souhaite pas le mal de la partie adverse, on souhaite que tout le monde vive (...)."

"Ce 'haï', c’est aussi une référence à ce 'Heureux comme un juif en France', qui repose sur un pacte républicain extrêmement simple: on va prendre les citoyens français avant tout comme citoyens, leur identité sera d’autant plus heureuse qu’elle viendra en second (...)."

"Depuis le pogrom du 7 octobre, avant même la réponse israélienne, il y a eu une explosion de violences anti-juives en France (...) C’est une réalité chiffrée. Les juifs représentent 0,6% de la population française et totalisent 57% des agressions racistes. Dans ce contexte-là, ce dont je rêve, ce dont on rêvait il y a un an et on peine que ça revienne, c’est le retour de ce vivre-ensemble."

Comme l’a annoncé Christian Estrosi, maire de Nice, dorénavant, chaque année, face à cette œuvre, un hommage officiel sera rendu aux victimes des attaques terroristes du 7 octobre 2023.