Petit tour d'horizon des nouveaux venus qui animent la rue de Fersen, bien connue du Vieil Antibes

Cet été, de nouvelles boutiques ont ouvert dans cette petite rue du Vieil Antibes. Artisanat français et local, café de spécialité, bar à vins, cuisine végétarienne et végétalienne… c’est maintenant varié.

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Alice Patalacci Publié le 05/01/2025 à 13:48, mis à jour le 05/01/2025 à 14:52
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Aux commandes de Picnic: Nicholas, qui a également ouvert le restaurant végétalien Koko Green à Nice, et Holly, ancienne cheffe hôtesse sur des yachts. Photo A.P.

Il y a plusieurs éléments qui font le succès d’une zone commerçante, voire d’une rue. Son emplacement, son aspect visuel et, forcément, les boutiques qui y sont installées.

Longue de 500 mètres, la rue de Fersen peut facilement se couper en deux. Au début: des habitations et le collège éponyme. Puis la Maison Fersen - le concept store de marques locales qui a pris la place du dojo -, qui annonce une enfilade de commerces et d’offre de restauration. Parmi eux: quatre petits nouveaux, qui ont ouvert entre le 18 juin et le 10 septembre.

Presque 40 artistes et artisans réunis dans une boutique

En tête, mais au bout de la rue car elle donne sur James-Close: Sandrine, la patronne de 1 2 3 Soleil. Son enseigne remplace Wakey Cosmétiques. Dans la boutique de Sandrine, on ne sait plus où donner de la tête. Bougies, décoration, vêtements, accessoires, objets insolites, utiles, gourmandises à offrir, articles de Noël… c’est la caverne d’Ali Baba.

Enfin, ce sont surtout ses coups de cœur, faits par des artistes et artisans français ou de la région, qu’elle achète et revend… sans filet de sécurité. "Je n’ai jamais été commerçante. Tout ce qu’il y a ici, est une prise de risque", rigole-t-elle.

Mais cette boutique, c’était son rêve. Ça fait vingt ans qu’elle mûrit son projet, après plus de trente ans dans le tourisme. "Maintenant que ma fille est autonome, je peux ouvrir ce nouveau chapitre de ma vie", glisse-t-elle.

À ce jour, elle vend les créations de trente-sept artisans - de la carte postale à la belle pièce en cuir - entre 1 et 1.000 euros. Certains articles sont même uniques et créés sur sa demande. "Le renouvellement est permanent. Je veux qu’on puisse tous avoir un bout de France chez soi", résume Sandrine.

Drôle de coïncidence: la quasi-totalité des nouvelles têtes de la rue Fersen ne tenaient pas de commerces avant. Ils ont décidé de changer de métier. Photo Patrice Lapoirie.

"On a plus de clients en novembre qu’en août"

En remontant la rue de Fersen, à la place de Miss Mam - le concept store dédié aux femmes enceintes, jeunes mamans et leur progéniture -, on tombe sur la devanture de Picnic. On y trouve de la cuisine végétalienne et végétarienne, à manger sur place ou à emporter.

Aux commandes: Nicholas, qui a également ouvert le restaurant végétalien Koko Green à Nice, et Holly, ancienne cheffe hôtesse sur des yachts.

Elle vivait à Antibes et, quand Nicholas l’a rencontré, il est tombé amoureux de la vieille ville. "On voulait faire quelque chose de plus petit que mon restaurant niçois, plus du snack. Mais tous les produits sont frais et les plats cuisinés le matin même. Quand il n’y en a plus… il n’y en a plus", affirme Nicholas.

Ils ont visiblement trouvé la recette du succès car, après avoir passé un été intense, ils assurent accueillir encore plus de monde en novembre. "Ce genre d’offre manquait peut-être à Antibes", tente le chef qui trouve la petite rue de plus en plus dynamique.

Sandrine, la patronne de 1 2 3 Soleil. Photo Patrice Lapoirie.

Cafés de spécialité et produits dérivés

Irvin partage son avis. On pourrait penser que sa carrière a opéré un virage à 180°… mais pas tant que ça, assure-t-il.

Parti vivre au Canada avec sa femme, ils ont décidé de rentrer dans leur région d’origine à la naissance de leur enfant. Avant cela, Irvin travaillait dans le marketing. Mais, au Canada, il tombe amoureux du café de spécialité.

"Le grain est choisi avec précision, cueilli à la main, de façon responsable et par des gens qui touchent un salaire. Son prix n’est pas indexé sur le marché boursier, il ne dépend pas de l’offre et de la demande mais repose sur sa qualité", explique-t-il.

Irvin devant son coffee shop, Petit Monsieur. Photo A.P..

Pendant la crise sanitaire, il prend une décision. Au lieu de télétravailler dans le café de son quartier, il va passer derrière le comptoir.

Il se forme, rédige un business plan et, le 18 juillet, ouvre Petit Monsieur. On peut y déguster des cafés du monde entier - ou de la Torref de Fersen - selon la méthode d’extraction que l’on préfère, goûter un gâteau ou une focaccia faits maison et acheter des produits dérivés.

"Cet été, j’ai accueilli beaucoup de touristes. Ils restent une semaine, passent tous les jours boire un café le matin, ils en reprennent un en rentrant de la plage… ça crée des liens. Quand ils partent, ils aiment garder un souvenir de ces moments", sourit Irvin.

Il a donc créé des casquettes et des vêtements notamment avec sa voisine de la Mektouberie, des tasses façonnées chez sa (presque) voisine Clotilde céramique… et tout est épuisé. Pas d’inquiétude: Irvin ne compte pas s’arrêter là et projette même de - peut-être - ouvrir un studio de design au sein de Petit Monsieur.

"Le seul vrai bar à vins d’Antibes"

Voilà pour le jour. Puis, quand le soleil se couche, Mark et Fleur prennent le relais. Lui est un ancien ingénieur commercial, elle était journaliste. Tous deux ont ouvert, le 10 septembre, Les Vins de la lune. Un bar à vins biodynamiques du monde entier, triés sur le volet, à savourer avec des tapas cuisinés par leurs soins.

Leur première victoire? Être adressés dans le Gault & Millau régional, sur proposition d’un client. Ils ont donc postulé pour faire partie de la sélection nationale et devraient recevoir la visite d’un enquêteur dans les mois à venir.

En attendant, ils assurent tenir "le seul vrai bar à vins de la ville", où les clients peuvent sortir de leur zone de confort en profitant de leur offre dégustation. Après s’être formés auprès du sommelier azuréen Franck Thomas, ils ont travaillé une carte qui comporte plus de 120 références.

"On ne passe pas par une centrale, on achète directement auprès des producteurs", confirme Fleur. Qui espère que leurs efforts seront récompensés car, le soir, la rue de Fersen peine encore à se remplir.

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