Festival de Cannes: six associations portent plainte contre Marion Maréchal pour injure transphobe

Six associations de défense des droits des LGBT+ ont annoncé à l'AFP avoir déposé plainte lundi pour "injure transphobe" contre Marion Maréchal, tête de liste aux européennes pour Reconquête!, après des propos visant l'actrice transgenre primée à Cannes Karla Sofía Gascón.

AFP Publié le 27/05/2024 à 19:41, mis à jour le 27/05/2024 à 20:25
Six associations de défense des droits des LGBT+ ont annoncé à l'AFP avoir déposé plainte lundi pour "injure transphobe" contre Marion Maréchal, tête de liste aux européennes pour Reconquête!, après des propos visant l'actrice transgenre primée à Cannes Karla Sofía Gascón. Photo Patrice Lapoirie

Cette actrice espagnole a reçu, avec les Américaines Selena Gomez et Zoe Saldana ainsi que la Mexicaine Adriana Paz, un prix d'interprétation féminine commun samedi au 77e Festival de Cannes pour le film "Emilia Perez" du réalisateur Jacques Audiard.

En réaction, Marion Maréchal a écrit dimanche matin sur le réseau social X : "C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation... féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères".

Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les associations Mousse, Stop Homophobie, Familles LGBT, Adheos, Quazar et Fédération LBGTI+ ont annoncé leur dépôt de plainte lundi à Paris pour "injure à raison de l’identité de genre".

D'après Me Étienne Deshoulières, avocat des associations, "les propos de Marion Maréchal nient l’existence même des personnes transgenres, ainsi que les violences et les discriminations dont ces personnes sont victimes au quotidien".

Karla Sofía Gascón, 52 ans, joue le rôle-titre, un baron de la drogue mexicain impitoyable, qui décide de faire sa transition et devenir femme. C'est la première femme trans à avoir ce prix à Cannes. La comédienne a changé de sexe à 46 ans.

Karla Sofía Gascón a dédié son prix à "toutes les personnes trans qui souffrent".

Les associations soulignent qu'"en France, les personnes transgenres ont déjà été, pour 85% d’entre elles, victimes de discriminations, de propos haineux ou de violences physiques ou verbales".

En 2023, 2.870 crimes ou délits (agressions, menaces, harcèlement...) contre les lesbiennes, gay, bi et trans ont été recensés, un bond de 19% par rapport à 2022, année déjà marquée par une hausse de 13%, selon une étude du service statistique du ministère de l'Intérieur publiée mi-mai.

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