C’est le coup de feu dans la cuisine du Grill, restaurant très animé de Manhattan. Pedro (Raul Briones), cuisinier rebelle, tente de séduire Julia (Rooney Mara), l’une des serveuses. Mais quand le patron découvre que l’argent de la caisse a été volé, tout le monde devient suspect et le service dégénère.
Le réalisateur mexicain mise sur un noir et blanc léché
Film choral porté par Rooney Mara, The Grill ne manque pas d’ambition. Pendant 2h20, le réalisateur mexicain Alonso Ruizpalacios mise sur un noir et blanc léché et plonge les spectateurs dans une sorte de huis clos où la cuisine d’un restaurant new-yorkais devient un lieu central, une plaque tournante de l’immigration aux États-Unis.
Par son élégance et certaines thématiques abordées, l’influence de Roma se fait sentir. Cependant, la comparaison avec le chef-d’œuvre d’Alfonso Cuarón constitue l’un des principaux talons d’Achille de cette œuvre, qui peine à affirmer sa propre identité. Conséquence, le maître d’œuvre livre un film distant, ponctué de quelques plans-séquences tape à l’œil rarement justifiés. Tout le symbole d’une œuvre froide qui ne dégage que peu d’émotion.
Quelques longueurs
Le récit, morcelé pour suivre les parcours des différents protagonistes, souffre également de longueurs, notamment en ce qui concerne une love story poussive et une pseudo-enquête sans relief. La partie consacrée aux "fourneaux" se révèle plus captivante et permet de découvrir l’envers du décor des restaurants, généralement relégués hors champ. Un lieu effervescent, sous haute tension, où se révèlent véritables personnalités de chacun. C. Cop.
D’ALONSO RUIZPALACIOS (Mexique/ États-Unis), avec Raúl Briones, Rooney Mara, Anna Diaz... Drame. 2h20. Notre avis: 2/5.
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