Paris qui flambe, Monaco qui subit. Pour Laurent Sciarra, l’ancien champion de France et médaillé olympique avec les Bleus, un renversement est encore possible.
Le contexte, 0-2
"J’entends partout, c’est très compliqué. Non, ce n’est pas compliqué, il te faut gagner vendredi sinon c’est terminé. Et si tu gagnes vendredi, et parce que les play-offs c’est comme ça, la confiance va changer de camp. Ce qui m’inquiète, ce sont les carences individuelles de garçons comme Okobo, Diallo, Loyd... Je vois Blossomgame, Paris ne lui donne pas de post-up ou de drive, il est cantonné au tir à 3-pts qui n’est pas sa qualité première".
Paris qui court, Monaco qui pioche
"Physiquement, Paris a refait du jus pendant que Monaco en perdait au Final Four de l’Euroligue. Et comme Monaco ne s’est jamais vraiment appuyé sur le collectif, ils tapent dans le mur, parce que collectivement c’est faible. Les individualités passent au travers et ça devient très compliqué".
Comment se remobiliser?
"Si j’étais Monaco, je ne m’occuperais que du match de vendredi. Est-on capable de tenir cette équipe de Paris, est-on capable de jouer autrement? Je ne peux pas répondre à ça, mais ce sont quand même des compétiteurs. Le cas Mike James, envers qui, selon moi, le club a manqué de tact, a sûrement pollué l’atmosphère. Mais la seule question aujourd’hui est la suivante: est-ce que vous avez envie de combattre vendredi? Stop. Inutile de se chercher des excuses".
Comment faire douter Paris?
"Force est de constater que Paris est l’équipe sur laquelle il ne faut pas tomber en ce moment. Ce sont des psychopathes. Quand tu vois qu’ils commencent le match 2 à 0/9 à 3-pts, qu’ils ne changent pas d’un iota leur façon de jouer, et qu’ils te collent 8 paniers à 3-pts dans le 3e quart-temps, tu te dis, qu’est ce qui peut les faire douter? J’aimerais voir Okobo prendre ses responsabilités. Il a du talent ce garçon, pareil pour Loyd, idem pour Diallo, pareil pour Strazel, pour le fils Tarpey... Il faut arrêter les calculs, les gars doivent se dresser et dire à leur coach, ok, moi, je suis prêt pour la bagarre. Monaco est à 40 minutes de faire chou blanc. Le reste, ce n’est que du bla-bla. Okobo n’est-il pas capable de livrer 25 points, 6 rebonds et 8 passes? Bien sûr que si. Arrêtons de parler d’Abou Dabi".
Essayer la zone?
"J’ai entendu ce débat. Mais je n’y crois pas. La zone, c’est très éprouvant physiquement. Encore plus que l’indiv’. Autant je pense que Monaco a les moyens sur le plan technique et mental de retourner cette série, autant sur le plan physique, il y a une vraie interrogation. Non, je verrais bien en revanche essayer Cornelie en 5 et seulement des petits autour. Pour la vitesse".
TJ Shorts, meneur de Paris...
"Il va falloir tenter quelque chose. Tarpey d’entrée en défense sur lui? C’est au coach Spanoulis de décider. Un gars comme TJ Shorts, tu en vois un par siècle dans notre championnat. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment Paris n’arrive pas à mettre 2 millions pour garder un tel phénomène. Après, si l’on me dit, le Pana a mis 4 millions nets sur la table, eh bien ok, là tu n’y peux rien".
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