Le Varois Mathieu Serradori part à l’assaut du 46e Dakar dans la peau d’un outsider ambitieux

Arrivé douzième en 2023 malgré une panne, le Fréjusien Mathieu Serradori peut légitimement prétendre au top 10, en Arabie saoudite à partir de ce vendredi, même si son Century CR6 souffre d’un petit déficit face aux autos les plus pointues.

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La rédaction Publié le 04/01/2024 à 21:00, mis à jour le 04/01/2024 à 21:00
Mathieu Serradori et Loïc Minaudier s’offrent une dernière danse avec le CR6 avant d’enclencher le mode 4x4. Photo ASO/DPPI

Il se dit dans le bivouac qu’il faut atteindre les dix participations au Dakar pour considérer qu’on y a de l’expérience.

Si tel est le cas, Mathieu Serradori n’en est plus très loin. À 44 ans, le Fréjusien prendra le départ pour la neuvième fois, ce vendredi 5 janvier. Le sixième d’affilée en auto, déjà.

D’abord passionné par la moto, il a participé au rallye-raid à trois reprises sur 2 roues (2009, 2011, 2012), avant d’ajouter deux pneus à son véhicule à partir de 2019.

Il a depuis gagné de beaux galons dans la caravane, terminant notamment huitième en 2020 après avoir remporté une étape.Classé septième en 2022, il était parti pour ramener un nouveau top 10 lors de l’édition 2023. Une casse moteur a brisé ses chances lors de la dernière étape (douzième place finale). Pas de quoi entamer sa motivation avant l’édition 2024, dont le départ et le prologue sont fixés ce vendredi à Al-Ula (Arabie saoudite).

Serradori s’aligne pour la troisième fois d’affilée au côté de son complice Loïc Minaudier, lui aussi motard. Entre l’entrepreneur en électricité et le copilote aveyronnais, le courant passe aujourd’hui mieux que jamais. "Loïc s’est fracturé le péroné en 2023 et a suivi tous ses soins de réathlétisation dans ma région, donc il a passé deux mois chez moi, explique le Varois. Cela nous a permis de beaucoup travailler ensemble, y compris sur de la préparation mentale très spécifique. Nous avons organisé une super préparation."

Avec au passage un nouveau trophée à leur palmarès commun: celui du Morocco Desert Challenge 2023, dont ils ont remporté pas moins de sept spéciales.

L’étiquette d’outsider se retrouve à nouveau collée sur leur véhicule, décoré du numéro 212 cette année. Elle plaît à Mathieu, qui nous confiait déjà en 2023 aimer être "le caillou dans la chaussure des équipes de pointe".

"Il faut bien se rendre compte que nos adversaires, c’est Nasser al Attiyah, Sébastien Loeb, Stéphane Peterhansel… Des personnes dont piloter est le métier, qui font ça bien plus souvent que nous. C’est la cour des très grands", disait-il encore.

Un schéma toujours d’actualité cette année. La dernière en 2 roues motrices.

À quel résultat peut aspirer le duo français? "Aujourd’hui, si on veut suivre le rythme des meilleurs, il faut un T1 +", constate Mathieu au sujet des véhicules les plus puissants du bivouac.

Le constructeur sud-africain Century, pour lequel il roule, en a développé un, le CR7, mais il sera confié à Brian Baragwanath.

Le Fréjusien conserve lui le CR6, un modèle doté de 2 roues motrices au lieu de 4. "Les 2 roues motrices, c’est l’héritage de Jean-Louis Schlesser (double vainqueur du Dakar, ndlr), donc ça fait quelque chose. J’ai préféré continuer avec le CR6 une dernière fois, mais c’est de plus en plus dur."

Pour cette dernière apparition avec ce véhicule, la paire Serradori-Minaudier peut prétendre à une place dans le top 10, voire se rapprocher du top 5 selon les péripéties de la course. En rallye-raid, tout est toujours possible. "La collaboration entre le Serradori Racing Team et Century nous fait grandir, on s’est professionnalisés et on est allé chercher des compétences", se réjouit le pilote licencié à l’ASA Circuit Paul-Ricard, qui peut consacrer de plus en plus d’énergie au sport automobile.

Un passage en 4 roues motrices est prévu dans le futur. Mais avant cela, place à une dernière danse avec le CR6.

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