EXPOSITION. Vasarely, un précurseur à redécouvrir à l’Espace Lympia à Nice dès ce samedi

L’ancien bagne du port de Nice, met en lumière, jusqu’au 22 octobre, l’héritage de ce pionnier de l’art optique. Quarante œuvres pour remonter la carrière de Victor Vasarely et le faire dialoguer avec six artistes du numérique.

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Amélie Maurette Publié le 17/06/2023 à 11:40, mis à jour le 17/06/2023 à 11:40
« Kroa MC», 1970 (Collection particuliere/Courtesy Fondation Vasarely/Adagp, Paris,2023/Photo Fabrice Lepeltier) et« Vega Blue », 1970, acrylique sur toile (Collection d’Art Renault Group/ Adagp, Paris, 2023, photographie Georges Poncet) (11633027). Photo DR

Si on ne va pas à la Fondation Vasarely, à Aix-en-Provence, impossible de plonger dans l’univers de ce maître de l’art optique. Sauf à Nice, jusqu’au 22 octobre, à l’Espace culturel départemental Lympia.

Une quarantaine d’œuvres de Victor Vasarely sont réunies dans l’ancien bagne du port. "En accord avec la Fondation Vasarely, détaille Adrien Bossard, directeur de l’Espace Lympia, nous exposons des prêts de sa collection, d’autres de collectionneurs particuliers et certaines pièces de la Fondation Renault Group, Vasarely avait créé le logo de la marque."

Envies d’art mobile et démultipliable

Une quarantaine d’œuvres qui permettent de balayer plus de trente ans de création et de recherches de Vasarely. De ses débuts dans la publicité dans les années 1920 à ses réalisations monumentales – dont le Centre architectonique d’Aix, achevé en 1976, est le plus bel exemple –, en passant par ses tâtonnements dans la peinture, son apport au design des années 1960 et 1970, et ses envies d’art en mouvement et démultipliable.

"Dans les années 1960-1970, l’art de Vasarely est partout, sur les pochettes de disques, sur les plateaux télé. Il voulait démocratiser l’art et il a réussi. Il crée même un alphabet plastique, catalogue de formes géométriques, pour créer sans fin, poursuit Adrien Bossard. Il a tellement marqué son époque, c’est parfois compliqué pour l’œuvre de survivre à son créateur mais Vasarely était un précurseur, il a senti beaucoup de choses très présentes aujourd’hui."

Cette exposition, c’est justement l’occasion de mesurer toute sa modernité.

Continuité

L’œuvre du plasticien né à Pécs, alors en Autriche-Hongrie, en 1906, et décédé à Paris en 1997, y dialogue avec celles de six artistes d’aujourd’hui. Daniel Canogar, Miguel Chevalier, Pascal Dombis, Dominique Pétrin, Sabrina Ratté et Flavien Théry, spécialisés dans l’art numérique, vidéo ou géométrique. Et la filiation est évidente.

"Introduire ces artistes, c’était montrer la continuité, ajoute Franck Marlot, commissaire indépendant de l’exposition. Le nom de l’exposition, ‘‘Vasarely, d’un art programmatique au numérique’’ rappelle que Vasarely a été un pionnier et que son héritage est vaste, de la publicité à l’architecture et l’art, évidemment. Il avait cette prescience, cette capacité à sentir son temps. Il avait, par exemple, dès 1959, réfléchit à une machine qui permettrait de créer des tableaux à volonté…"

Et on aurait aimé avoir son avis sur l’intelligence artificielle et la création.


> "Vasarely, d’un art programmatique au numérique". à partir de ce samedi 17 juin au 22 octobre. Espace culturel départemental Lympia (2, quai Entrecasteaux), à Nice. Du mercredi au dimanche, de 10h à 17h (jusqu’à 18h en juillet et août). Gratuit. espacelympia.departement06.fr

Autour de l’expo

Créneaux de visites guidées d’une heure du 21 juin au 21 octobre:

> "Reprendre des couleurs", performance du musicien Sébastien Béranger qui transforme les œuvres en sons (16 septembre).

> Visite famille avec les petits (18 à 36 mois).

> Ateliers dès 12 ans (création numérique, sérigraphie ou art mobile). Ou dès 7 ans (visite jeu de piste, atelier illusion d’optique ou jeux de ligne).

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