Il a beau avoir fermé ses portes, le parc aquatique Marineland continue de faire des vagues. Alors que deux orques, une mère et son fils, sont toujours abritées par la stucture, l'ONG Tide breakers affirme filmer régulièrement ce qu'il se passe au sein du parc à l'aide de drones afin de surveiller l'état de santé des animaux.
C'est ainsi qu'elle a publié le 15 août dernier une vidéo montrant un soigneur "stimuler sexuellement Keijo, un jeune orque mâle, afin de prélever sa semence", selon la légende accompagnant les images diffusées sur les réseaux sociaux.
Les images auraient été captées le 12 août.
Toujours selon l'ONG, cette scène se serait répétée cinq fois dans la journée, "pendant 15 à 20 minutes, à plusieurs endroits du bassin".
Pour l'association de défense des animaux One Voice, ça ne fait aucun doute: il s'agit d'une volonté manifeste de prélever le sperme de l'orque afin de le revendre et faire perdurer la procréation en captivité dans d'autres delphinarium.
"C'est choquant parce que Keijo n'a que douze ans et, en plus, on a de la consanguinité (...) Son père et sa mère sont [demi]-frères et sœurs. Donc tout est choquant dans cette exploitation" s'insurge Muriel Arnal, présidente de One Voice, citée par France Info.
En France, la reproduction de cétacés en captivité est interdite. Mais elle ne l'est pas dans d'autres pays, notamment au Japon. Et c'est au Japon que le parc aquatique est accusé de vouloir vendre le sperme de Keijo par les ONG.
Marineland contre-attaque
Le parc aquatique antibois est monté au créneau au lendemain de la publication des images par l'ONG Tide Breakers dans les colonnes de Paris Match, se défendant de tout projet de vente de semence.
La structure, qui reconnaît la véracité des images publiées par Tide Breakers, affirme que la masturbation du jeune mâle aurait eu lieu dans le but d'éviter "des rapports consanguins avec sa mère mais également afin d'éviter qu'ils se battent et se blessent", selon un communiqué transmis à France Info, tout en rappelant que "la vente de semence est interdite et l'exportation est soumise à des autorisations des autorités françaises".
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