A Hyères, les Bleus achèvent une Semaine olympique riche de promesses

L’équipe de France voulait rester sur sa lancée de Palma (Espagne), où s’était effectué la rentrée des classes de l’élite de la voile olympique (Sailing grand slam) il y a quinze jours.

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Pierre-Mickaël Ayi Publié le 26/04/2025 à 14:57, mis à jour le 26/04/2025 à 18:42
La kitesurfeuse Lauriane Nolot est montée sur le podium à Hyères après six mois d’arrêt. Photo vlp Valérie Le Parc

C’est chose faite avec autant de médailles décrochées (deux) et neuf finalistes (contre dix en Espagne) à la maison, à Hyères, parmi les 730 athètes internationaux engagés.

A la 56e Semaine olympique française, point de départ symbolique des Jeux de Los Angeles 2028, Lauriane Nolot (kitefoil) et Louis Pignolet (planche iQFoil), en bronze, ont fait tourner le compteur vendredi.

Ce samedi, Lara Granier et Amélie Riou ont manqué leur départ dans la finale serrée du dériveur double féminin (49erFX). Les Antiboises, non sélectionnées aux Jeux de Paris l’an dernier, ont cette fois été éjectées du podium (4e) sur le fil, après avoir assumé leur rang durant leur belle semaine de qualification.

«Ce n’est clairement pas le scénario idéal. On était un peu proches de la ligne au départ et on a fait le choix de redescendre, de jouer safe. On s’est beaucoup employé ensuite pour rattraper le retard et c’est pour ça qu’on est un peu dans le dur après ce résultat. Mais si on revient en arrière, on aurait signé pour cette quatrième place», expliquent-elles.

Pacaud-De Gennes prennent date

En lice aussi hier, les Cannois Matisse Pacaud et Lucie de Gennes (dériveur 470), septièmes, et Tim Mourniac et Aloïse Retornaz, huitièmes, ont été les autres confirmations de la semaine hyéroise.

Derrière ces locomotives, des jeunes poussent. En planche à foil, le Nantais Louis Pignolet a décroché le bronze devant le Carqueirannais Nicolas Goyard, champion du monde 2021, privé de phase finale vendredi par manque de vent. Et cinq équipages tricolores ont surpassé au large du port Saint-Pierre celui des expérimentés Jean-Baptiste Bernaz et Jérémie Mion, débutant en 49er et finalement 48e au général.

«Je suis content qu’on reste sur cette lancée, on ne gagne pas encore mais on est présent quasiment sur toutes les medal races (finales), avec parfois des nouveaux équipages. La dynamique d’équipe est là, on a vécu une très bonne semaine ensemble. J’ai l’impression qu’on est en train de construire un groupe, c’est intéressant», analyse Franck Citeau, manager de la performance de l’équipe de France.

"Entériner cette dynamique sur les Mondiaux"

Les Bleus ont profité du tremplin hyérois (à l'organisation sans faille) pour procéder à des expérimentations, et la tache semble accomplie avant d’entamer les grands championnats avec sérénité et ambition «dans chaque série».

«Après Palma et ici, on enchaîne avec les Mondiaux en Chine dans dix jours, souligne la Lasériste hyéroise Marie Barrué, 41e en ILCA 6. Ma semaine est globalement positive, même si les résultats sont à côté de la plaque. J’ai joué avec la limite sur mes départs, j’ai même été UFD (disqualifiée sous le drapeau) pour la première fois ici et c’est autant de points de repère pour la suite.»

«Il reste 1400 et quelques jours jusqu’à Los Angeles 2028, on en est vraiment au début de la préparation», tempère Citeau. «Les podiums aux Mondiaux, ce n’est pas ce que je vise mais j’aimerais bien entériner cette dynamique avec des tops 10 sur les Mondiaux.»

Non sélectionnées aux Jeux de Paris, les Antiboises Lara Granier et Amélie Riou ont beaucoup cogité

Cela faisait un an que l'équipage Granier-Riou n'avait pas navigué en 49erFX, avec un fort besoin de "couper", de "prendre du recul". Candidates malheureuses à la sélection de Paris-2024, au profit des médaillées de bronze Sarah Steyaert et Charline Picon, les Antiboises ont mûrement réfléchi leur préparation olympique de Los Angeles 2028. Des moments difficiles sur lesquelles elles se sont confiées, ce samedi à Hyères.

"C’est vrai que je me suis posé la question de savoir si je repartais sur une préparation olympique ou pas après les JO 2024. C’est un choix difficile car on met toute notre vie sur le tapis quand on s’engage là-dedans et quand ça ne marche pas, il y a énormément de remise en question sur notre personnalité et notre compatibilité avec le haut-niveau", expliquait Riou, en toute sincérité.

"J’ai pris le temps de réfléchir et je vois aujourd’hui le sport de haut-niveau avec un autre regard, de ne plus considérer ça comme une finalité avec juste un résultat à la clé. Je suis avant tout une femme et je veux être épanouie dans ce que je fais. Je pense que dans le sport de haut-niveau on oublie souvent ça, on est animé uniquement par la performance, par les chiffres, par cette pression-là et on en oublie qu’on a en fait une belle vie et de la chance de faire ce qui nous passionne."

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