"Si le préfet donne son feu vert à l’organisation de la Carnavalina, des corsos et autres réjouissances, c’est qu’il y a un dispositif solide pour assurer la sécurité de l’événement."
C’est le maire de Nice qui s’exprime ainsi. Et qui résume la visite effectuée le soir du corso d’ouverture du Roi des Océans, samedi, en compagnie d’Aurélie Lebourgeois, directrice de cabinet du préfet.
"300 policiers nationaux le soir du corso"
Tous deux sont allés à la rencontre des effectifs mobilisés sur l’ensemble du dispositif de sécurité et de secours de Carnaval. Des poignées de main aux hommes en tenue, quelques caresses aux chiens de la brigade cynophile et des mots forts destinés à rassurer la population, les spectateurs et les acteurs du barnum qui a lieu jusqu’au dimanche 2 mars.
Policiers nationaux, municipaux, Italiens ou Espagnols venus en renforts dans le cadre de la coopération européenne sur les grands événements, CRS, femmes et hommes en civil dissimulés dans la foule, secouristes, sapeurs pompiers, sentinelles en patrouilles armées... On a sorti l’artillerie lourde. La lutte anti-terroriste ou contre toute action malveillante est à son comble.
Combien d’effectifs? Impossible de connaître le chiffre exact de tout l’aréopage. Le commissaire général, Florent Mion, directeur interdépartemental adjoint de la police nationale des Alpes-Maritimes lâche tout de même que "près de 300 policiers nationaux ont été déployés pour le soir du corso". Au Centre de supervision urbain, 80 policiers scrutent les écrans reliés aux caméras de vidéoprotection, d’autres effectifs occupent le terrain jusqu’en périphérie urbaine.
Les actions, soigneusement préparées en amont et en concertation entre tous les services, s’imbriquent les unes dans les autres. Et c’est normal, car selon les termes d’Aurélie Lebourgeois, "Carnaval est un des grands événements du territoire national".
Pickpockets arrêtés
Une sécurisation qui se veut très forte. Cette mise en commun des énergies a déjà payé. Lors de la Carnavalina de samedi après-midi, "des pickpockets ont été arrêtés". Le soir du corso illuminé, sur le front de mer, quelques jeunes ont dégradé une partie de la tribune pour entrer sans payer et sont repartis menottés. Mais les responsables de la sûreté à tous les niveaux pensent aussi et d’abord aux attaques de voitures béliers ou à celles d’un piéton malveillant. "D’où ce dispositif très élevé pour réagir immédiatement, considère la directrice de cabinet du préfet. L’actualité change vite. On est un peu plus costauds et plus mobiles que l’année précédente."
Christian Estrosi rappelle que depuis l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015 et des autres qui ont suivi, "nous sommes entrés dans une période, où chaque grand événement ne pourrait pas être organisé si on n’avait pas un tel dispositif. D’où ce partenariat et cet engagement sans faille".
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