Et si vous pouviez, sans miser un seul euro, parier sur les parties de vos meilleurs amis, qu’il s’agisse de tennis, de padel ou de golf? C’est ce que propose l’application Parions Fun, créée par l’Antibois désormais Fréjusien d’adoption, Marc Ramella. "L’idée est simple. Le club qui souhaite adhérer à l’application, qui est gratuite, crée des matchs, qu’il s’agisse de rencontres amicales ou de tournois internes. Éducateurs, proches et membres du club peuvent parier sur un score et un vainqueur. À la fin, le meilleur parieur gagne une récompense remise par le club."
Le joueur, qui a reçu une notification en amont de la rencontre sur son smartphone, peut ainsi essayer de miser sur le bon cheval et comparer son pronostic avec les autres parieurs en lice.
Prof de tennis à Antibes (Alpes-Maritimes) il y a encore quelques mois de cela, ce fan de sport a eu le déclic alors qu’il jouait un match amical avec un ami. "Il y a un an et demi, je faisais un match de tennis avec un copain. Nous avions parié un verre à boire pour le vainqueur. Puis, lors d’un match avec un gamin, une autre fois, j’ai vu que tout son groupe d’amis avait parié sur lui. Ils avaient fait ça entre eux. Ça m’a travaillé… Et puis une nuit, j’ai eu le déclic."
"J’aime aller au bout de mes idées"
Si ses proches ne sont pas immédiatement séduits, Marc Ramella, lui, est convaincu. Et trouve un développeur pour son application censée recréer du lien social au sein des clubs. "Je suis entrepreneur dans l’âme et j’aime aller au bout de mes idées, qu’elles soient farfelues ou non. Je fonce toujours et je sais encaisser en cas d’échec."
Depuis quelques semaines seulement, l’application est disponible via le store d’Apple (la plateforme où l’on peut télécharger des applications). Elle doit également l’être d’ici la fin de l’année sur le Google Play store, pour les smartphones qui naviguent sur le système d’exploitation Android. L’entrepreneur compte déjà une dizaine d’associations sportives intéressées en France. À l’image du Tennis Club d’Antibes ou du Tennis Club Gallieni-Fréjus, pour ne citer qu’eux.
À Antibes, Emmanuel Adam, le président, trouve l’idée originale. "On va essayer de commencer pour un tournoi interne que l’on organise ce mois-ci. L’idée, c’est de donner un peu de vie au club. Ça peut être stimulant pour les adhérents qui se connaissent bien et se jouent régulièrement."
Même son de cloche dans la cité Romaine, où le professeur de tennis Nicolas Oddone trouve que c’est une bonne initiative "pour relancer la compétition amicale et libre dans les clubs. Au tennis, les gens jouent souvent avec les mêmes personnes. Donc c’est une bonne idée pour développer le jeu libre, c’est-à-dire hors tournois, qui sont un peu en baisse ces dernières années. Cette appli peut redynamiser cet aspect du jeu."
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