"L'unité du pays": en réponse à la polémique sur les drapeaux palestiniens, Renaud Muselier fait hisser des étendards français sur la façade de l’hôtel de région

Alors que plusieurs maires de gauche annoncent vouloir hisser le drapeau du pays arabe à l'occasion de la reconnaissance par la France d'un État palestinien ce lundi 22 septembre à l'ONU, Renaud Muselier oppose une démonstration tricolore en déployant une vingtaine de drapeaux français à Marseille. Pour le président de la région Sud, un rappel à l’unité nationale et européenne doit primer face aux "divisions".

F.C. Publié le 22/09/2025 à 14:00, mis à jour le 22/09/2025 à 14:18
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"Force doit rester à la loi et à l’unité du pays", martèle de son côté Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. DR

Palestinien, israélien, français... La bataille symbolique autour des drapeaux continue de diviser la classe politique française.

Alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer, ce lundi 22 septembre à l’ONU, la reconnaissance officielle de l’État palestinien, plusieurs responsables de gauche ont appelé les mairies à hisser les couleurs palestiniennes en signe de soutien.

Une initiative défendue par Olivier Faure, patron du PS, qui juge l’acte "cohérent" avec la position française.

Mais cette proposition suscite une forte opposition à droite et au gouvernement, où l’on invoque le principe de neutralité des services publics et le risque "d’importer le conflit du Proche-Orient".

Renaud Muselier a annoncé l’installation d’une vingtaine de drapeaux tricolores sur la façade de l’hôtel de région à Marseille dès ce lundi matin. DR.

"Je veux rappeler à chacun que la République et la France sont ce qui nous rassemble"

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a ainsi demandé aux préfets de saisir la justice si des élus persistent à installer ce drapeau.

De son côté, Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé l’installation d’une vingtaine de drapeaux tricolores sur la façade de l’hôtel de région à Marseille dès ce lundi matin.

"Je veux rappeler à chacun que la République et la France sont ce qui nous rassemble", insiste-t-il, en affirmant son soutien aux préfets et à la décision présidentielle.

"Force doit rester à la loi et à l’unité du pays", martèle l'ancien LR.

Pour lui, le pavoisement palestinien est moins un geste diplomatique qu’un "calcul politique" dangereux.

"On doit retisser un projet commun pour tous les Français"

M. Muselier assure défendre les valeurs de "liberté, égalité, fraternité", et dit vouloir ajouter aussi quelques drapeaux européens "pour rappeler notre destin commun".

"À ce moment précis de notre histoire, je pense que ce rappel est nécessaire et salutaire (...). Nous vivons dans un pays fantastique à l'histoire unique au monde, dans un continent dont la paix est en danger", ajoute-t-il.

Une initiative qui tranche donc avec l’attitude de plusieurs maires socialistes, allant de Nantes à Saint-Denis, qui ont prévu de hisser - temporairement ou symboliquement - le drapeau palestinien.

D’autres édiles, comme à Créteil, refusent de suivre, invoquant la cohésion sociale locale.

À Paris, la tour Eiffel a affiché dimanche soir les drapeaux palestinien et israélien aux côtés d’une colombe.

Renaud Muselier a annoncé l’installation d’une vingtaine de drapeaux tricolores sur la façade de l’hôtel de région à Marseille dès ce lundi matin. DR.

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"Les Français ne veulent pas que l’on mélange tout"

Le pays semble partagé: selon un sondage Elabe/BFMTV, 71 % des Français rejettent le pavoisement palestinien.

"Les Français ne veulent pas que l’on mélange tout", estime Renaud Muselier, qui appelle à "retisser un projet commun" au-delà des fractures.

"Notre histoire et nos valeurs nous imposent de rester lucides et de revenir aux fondamentaux", conclut-il.

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