"C’est la première fois que Jacques et Gabriella ne seront pas dans la même classe"
Le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi, pour leur rentrée en classe de CE2. Comment se déroule leur scolarité?
Pour cette matinée de rentrée, ils étaient très excités, tous les deux, de revoir leurs amis après de si longues vacances. C’est aussi la première fois que Jacques et Gabriella ne seront pas dans la même classe. C’est un grand pas pour eux, et cela me semble bien. Ensuite, comme pour n’importe quel élève un jour de rentrée ils avaient beaucoup d’attente: sur les nouveaux camarades, sur les professeurs, sur ce qu’ils allaient porter pour ce premier jour. Ils m’ont quand même demandé quand seraient les prochaines vacances![rires]
À bientôt neuf ans, leurs caractères semblent déjà s’affirmer. La princesse Gabriella apparaissant souvent à l’aise dans les événements publics. Son frère, le prince héréditaire Jacques, un peu plus réservé?
C’est vrai. Gabriella est assez spontanée, elle a une certaine assurance. Jacques, lui, est très réservé, mais très observateur. C’est je crois, l’apanage des garçons à cet âge où les filles sont-elles, peut-être, plus expressives. Ils sont complémentaires en un sens et apprivoisent peu à peu leur environnement. Mais ils sont encore jeunes et se développent jour après jour.
Avec le souverain vous partagez le goût du sport, vos enfants en ont-ils hérité?
La première chose qui nous semblait essentielle avec mon mari, était de leur apprendre à nager, et qu’ils n’aient pas d’appréhension de l’eau. Aujourd’hui ils sont très à l’aise et souvent le Prince est avec eux dans l’eau pour des activités aquatiques, comme nous en avons fait cet été. Plus généralement, Gabriella a une passion pour la danse hip-hop. Jacques, lui, pratique le taekwondo. L’importance est de leur donner une bonne éducation, de la confiance en soi, et une enfance heureuse. Je ne souhaite pas forcément les pousser dans la pratique intensive d’un sport. Le Prince et moi-même avons été des athlètes olympiques. C’est un choix qui est très exigeant, qui demande un entraînement constant qui, je parle en connaissance de cause, peut prendre le pas sur votre enfance.
À 8 ans, vous aviez déjà en vous, la détermination d’être une athlète olympique?
Oui, complètement ! J’avais en moi cette ambition d’être la meilleure nageuse au monde. J’ai toujours aimé nager, depuis mon enfance au Zimbabwe où je sautais dans la piscine, avec mon chien. Tout en écoutant les conseils de ma mère qui m’a appris à nager. Toute jeune, j’ai toujours entendu ma mère d’ailleurs me raconter combien elle aurait aimé participer aux Jeux olympiques, elle pratiquait le plongeon. Mais les circonstances politiques à l’époque en Rhodésie ne permettaient pas aux athlètes nationaux de participer aux Jeux olympiques. Elle n’a pas pu réaliser son rêve, alors qu’elle s’est entraînée si fort. Ce rêve est devenu le mien pendant mon enfance : celui de participer à des Jeux olympiques, de remporter une médaille. Et mes parents m’ont soutenu dans ce projet, qui a impliqué de grands sacrifices pour moi et pour ma famille.
Élever des enfants qui ont un rôle institutionnel n’est pas simple, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella ont-ils pleinement assimilé leur fonction en Principauté?
Ils sont encore très jeunes mais ils sont déjà conscients de leur rôle à Monaco. L’essentiel est de communiquer, de répondre à leurs questions et de les aider à faire leurs premiers pas. Mais avant tout, mon mari et moi pensons qu’il est important qu’à l’école et dans leurs activités quotidiennes, ils vivent comme n’importe quel autre enfant de leur âge. Ce ne sont que des enfants, mais soumis au regard public. Pour le reste, notre famille les entoure pour appréhender leur rôle. Cela prendra du temps et de l’ajustement, dans un monde qui change constamment.
Monaco célèbre cette année le prince Rainier III, vous avez assisté à plusieurs événements, qu’avez-vous appris sur le père de votre époux?
Je sais que c’était un grand homme. Je vois qu’il a été un grand leader qui a tant fait pour son pays. Et je suis fière que mes enfants apprennent à connaître leur grand-père au travers des récits historiques que nous avons cette année. Cela leur permet de comprendre l’histoire de leur pays et de leur famille. D’ailleurs, dès que l’on passe quelque part où l’on voit une photo ou l’effigie du prince Rainier, tous les deux s’exclament "oh regarde, c’est grand-père". C’est attendrissant…
En décembre dernier, vous confiez vous sentir "beaucoup mieux" après vos problèmes de santé. Êtes-vous toujours dans cette dynamique?
Aujourd’hui, je me sens en pleine forme, heureuse et sereine. J’espère pouvoir reprendre prochainement le sport. Je marche régulièrement mais j’aimerais me remettre à l’entraînement de natation, pour recouvrer un peu plus d’énergie et me sentir plus forte.
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