Le colocataire "entretenait une relation amoureuse" avec le meurtrier présumé. Il s'agit d'"un homme en transition de genre pour devenir une femme", a déclaré Spencer Cox.
Tyler Robinson, 22 ans, a été interpellé jeudi soir dans l'Utah, suspecté d'avoir abattu la veille, avec son fusil à lunette, Charlie Kirk, en pleine réunion publique sur un campus dans le même Etat. Le tireur présumé a "une idéologie de gauche", a ajouté M. Cox, qui est républicain.
Aucun lien n'a pour l'instant été déterminé entre le colocataire transgenre et le meurtre de Charlie Kirk.
Mais le podcasteur tué à l'âge de 31 ans, porte-voix de la jeunesse trumpiste, a souvent critiqué les droits LGBT+ et notamment ceux des personnes transgenres. Et de nombreuses figures de l'extrême droite ont vite établi un rapprochement.
Parmi elles, Laura Loomer, qui a l'oreille du président Donald Trump, a estimé qu'il fallait "classer le mouvement trans comme mouvement terroriste".
De son côté, Donald Trump fustige sans relâche depuis son retour au pouvoir le "délire transgenre", qui selon lui ravage les Etats-Unis et auquel il a promis de mettre un terme.
Quand il a été frappé au cou par une balle fatale, Charlie Kirk venait d'ailleurs juste de dire qu'il y avait "trop" de tueries par arme à feu impliquant des personnes transgenres. Mais rien n'indique que le tireur ait pu entendre ces propos depuis le toit d'un bâtiment, à plus d'une centaine de mètres de distance, où il s'était positionné.
"Gauche radicale"
Fin août déjà, l'extrême droite s'était emparée d'une fusillade à Minneapolis, dans le Minnesota (nord), perpétrée par une personne transgenre, pour affirmer, sans aucune statistique à l'appui, que ces personnes représentaient une menace.
"La gauche radicale" a contribué au meurtre de Charlie Kirk, a tonné Donald Trump dans une vidéo publiée au soir de l'assassinat.
Ex-proche allié du président américain, le milliardaire Elon Musk a lancé samedi sur son réseau social X: "La gauche est le parti du meurtre."
La police a retrouvé sur la scène du crime des douilles avec des messages comme "Eh fasciste! Attrape-ça!" ou bien faisant référence au chant antifasciste italien "Bella Ciao".
Les personnalités politiques démocrates, de Barack Obama à Joe Biden en passant par le gouverneur de la Californie Gavin Newsom ou encore Kamala Harris, ont condamné de manière unanime l'assassinat.
"La réponse du gouvernement ne peut pas être de réprimer des individus ou des groupes car ils sont en désaccord politique", a dénoncé l'ancien ministre des Transports de Joe Biden, Pete Buttigieg. Il a mis en garde contre "l'exploitation" de la mort de Charlie Kirk, chantre d'une Amérique chrétienne et traditionaliste.
Une grande cérémonie d'hommage national au défunt est prévue le 21 septembre près de Phoenix, en Arizona, dans un stade d'une capacité dépassant 63.000 places. Donald Trump a promis d'être présent aux obsèques de Charlie Kirk, sans préciser s'il s'agissait de cet événement.
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