Ce n’est pas une simple balade, mais un acte de foi. Hier matin, à 9h30, quatorze pèlerins ont quitté Menton, à pied, pour rejoindre le sanctuaire Notre-Dame de Laghet.
Ils ont marché dix heures sur le chemin de Compostelle, malgré la canicule, pour participer à la procession aux flambeaux et la messe de 22h, la veille de L’Assomption.
"J’organise ça depuis 25 ans", témoigne le père Stanislas Rabiej, de la paroisse Notre-Dame-des-Rencontres. Aussi bien pour le côté sportif, touristique que cultuel.
"Ça crée des liens et même des amitiés"
"Chaque année, nous avons entre 20 et 30 personnes qui participent au pèlerinage, explique-t-il. Il y a plusieurs nationalités: des Italiens, des Suisses, des Belges, des Polonais et, aussi, quelques Mentonnais."
De tout âge: "Nous avons des enfants, des jeunes de 18 à 25 ans, comme des retraités... ça crée des liens et même des amitiés."
Au départ de l’église du Sacré-Cœur, les pèlerins cheminent vers Carnolès, grimpent jusqu’au village de Roquebrune-Cap-Martin avant d’entamer l’ascension du Mont-Gros.
Ils poursuivent leur chemin en direction du pont des Demoiselles, du col de Guerre et de la Gorra avant de redescendre sur le hameau et d’arriver sur la place du sanctuaire de Laghet, haut lieu de pèlerinage niçois et ligure.
Un itinéraire qui offre des panoramas splendides sur la mer Méditerranée et sa garrigue. Et qui reste accessible: "Beaucoup d’entre nous sont habitués à la marche, mais il n’y a pas de grande difficulté sur le parcours, confie le père Stanislas. On fait aussi des pauses régulières pour manger et méditer sur des textes."
"Cette année, j’ai choisi des textes qui parlent de l’espoir et de l’espérance." L’époque s’y prête: la pandémie, les guerres, la famine, les inégalités...
En voici un extrait: "La pandémie a secoué le monde entier, nous confrontant à la fragilité de notre existence et l’incertitude de l’avenir. [...] mais cette épreuve ne doit pas étendre la flamme de l’espérance en nous. En nous rendant au sanctuaire de Laghet, nous faisons un acte de foi et de confiance, un pèlerinage non seulement vers un lieu saint, mais aussi vers la certitude que Dieu, dans sa miséricorde, ne nous abandonne jamais."
Arrivé à 19h au sanctuaire, le groupe a pris un bon repas chaud et assisté à la messe tardive, avant de rejoindre Menton vers 23 heures, les jambes lourdes, mais le cœur léger.
commentaires