Nous sommes en 2004. L’écurie Jaguar fait la promotion du film Ocean’s Twelve – porté notamment par Brad Pitt – avec un diamant incorporé sur le museau de la monoplace de Christian Klein.
"À l’époque, cette histoire avait fait le buzz, se souvient Guillaume Morel, commissaire de l’Automobile club de Monaco. On parlait d’un diamant à plusieurs centaines de milliers d’euros, tout le monde en parlait. Sauf que le pilote autrichien a tapé sa voiture dans l’épingle du Fairmont. Évidemment, on a évacué la monoplace et on a balayé les débris. À la fin de la course, un copain qui travaillait comme contrôleur de billets m’a demandé si je pouvais lui donner quelques morceaux de carbone de la voiture. Sans regarder, j’en ai pris un tas et je lui ai dit de faire attention à ne pas se couper. Le lundi, j’ai reçu des coups de fils de collègues commissaires me disant que tout le monde parlait de Jaguar qui recherchait son diamant. Ils étaient persuadés qu’ils l’avaient perdu au moment de l’accident dans notre secteur. Le lundi, l’ami à qui j’ai donné les débris m’a appelé, me disant qu’il pensait que c’était lui qui avait le diamant. Je suis allé le soir même chez lui et effectivement c’était bien le fameux diamant. Mais ce n’était pas celui qui avait été présenté officiellement lors de la cérémonie avec Jaguar et qui faisait cinq centimètres par deux. C’était plutôt un diamant de six millimètres de diamètres monté sur une bague en aluminium. "
Ne sachant pas quoi en faire, les deux hommes se tournent vers l’Automobile club de Monaco. "Le père de mon ami était membre de l’ACM et en a parlé à des responsables. On leur a rendu et ils l’ont aussitôt fait expertiser avant de le rendre à Jaguar. Dans mes souvenirs, il devait être évalué à quelques milliers d’euros. C’était un beau diamant mais on était loin des 200 000 euros dont on parlait à l’époque."
Quelques jours plus tard, Guillaume Morel recevait les remerciements du président Boeri pour avoir retourné le précieux diamant.
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