L'auteur de la photo de la foudre frappant la basilique de Saint-Raphaël raconte les coulisses du cliché

Une photographie de la basilique de Saint-Raphaël frappée par la foudre lors de l’orage de mercredi soir fait le buzz. Son auteur, Pascal Borsotto, raconte l’histoire du cliché.

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Grégory Parigi Publié le 06/09/2024 à 13:00, mis à jour le 06/09/2024 à 13:00
À l’image, on voit nettement la foudre tomber sur la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire de la cité de l’archange. Photo DR/Pascal Borsotto

criture de la lumière". Telle est la définition étymologique de la photographie. Et pour Pascal Borsotto, l’inspiration vient souvent la nuit. Photographe professionnel pour une collectivité, le Raphaëlois est passionné de photographie nocturne. Ses sujets de prédilection: les feux d’artifice, les constellations... Et les éclairs! Pascal Borsotto est ce que l’on appelle un chasseur d’orages.

Mercredi soir, lors des violentes intempéries qui ont touché l’Est-Var, entraînant d’importants dégâts à Saint-Raphaël, il a réalisé un cliché spectaculaire sur lequel on peut voir quatre énormes éclairs s’abattre sur Saint-Raphaël et Fréjus.

À l’image, on voit nettement la foudre tomber sur la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire de la cité de l’archange. Lorsqu’on sait que l’édifice a été endommagé par un éclair ce soir-là, on comprend le buzz que rencontre le cliché.

À l’épreuve des éléments

"L’éclair visible sur la photo n’est pas celui qui a percuté et fait tomber l’une des deux croix (qui, dans sa chute, a entraîné des dommages sur la toiture de la basilique, Ndlr), pondère le photographe. L’éclair que l’on voit à l’image a touché le paratonnerre situé sur la coupole. Il est tombé vers 21h, quelques minutes avant celui qui s’est abattu sur la croix. Certains pensent que c’est ce premier éclair qui a entraîné une défaillance du paratonnerre, ce qui a conduit à ce que le second impact touche la croix. Je n’en ai pas la preuve. C’est possible. Une chose est sûre, je suis ému d’avoir réussi à capturer ce moment assez important dans l’histoire de la basilique et de la commune".

 

Mercredi soir, Pascal Borsotto a pris 2000 clichés depuis son point d’observation improvisé sous une tente récemment installée par la Ville au Veillat.

"Ma technique n’a rien de compliqué, estime-t-il. Il suffit de laisser son appareil sur un trépied avec une pause longue, entre 20 et 30 secondes, et de bien régler l’ouverture. Si on a de la chance, des éclairs tomberont. Cela permet de capturer sur un même cliché plusieurs éclairs tombés à quelques secondes d’intervalle. C’est ce que l’on voit sur l’image de la basilique. Il vaut mieux photographier les orages de loin, avant qu’ils arrivent. Cela permet souvent de faire de meilleurs clichés tout en restant sec et en évitant de se faire foudroyer. Mais il faut résister à l’envie de rester jusqu’au dernier moment... Mercredi soir, je n’ai pas réussi à résister, mais je ne regrette pas".

 

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