(Re)vivez la reconstitution de la Libération de Monaco en 8 images
Une reconstitution du 3 septembre 1944, jour où la Principauté a été libérée du joug nazi, a été réalisée par le Comité de commémoration d’époque avec des costumes et véhicules d’époque.
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Thibaut ParatPublié le 04/09/2023 à 08:07, mis à jour le 04/09/2023 à 08:24
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De la Maison de France au Conseil national, en passant par le cimetière de Monaco, les hommages, dépôts de gerbes et allocutions ont rythmé cette journée de commémoration de la Libération de la Principauté.Photo Jean-François Ottonello
En plein cœur du quartier de la Condamine, des sirènes retentissent au loin. D’ordinaire, oiseaux de mauvais augure, ces puissantes alarmes revêtent cette fois-ci une tout autre signification: la délivrance face à l’occupant allemand, face au joug nazi.
Ce dimanche, soixante-dix-neuf ans après, le Comité de commémoration d’époque de Monaco a rejoué la Libération de la Principauté par les troupes américaines et les Forces françaises de l’intérieur. Des véhicules à la carrosserie militaire vert kaki ont débarqué une soixantaine de militaires et infirmières en costumes d’antan au numéro 42 de la rue Grimaldi, siège de la Maison de France, jadis quartier général de la Résistance à Monaco.
Première étape d’une longue journée de commémoration du 3 septembre 1944.
Sur place, un couple s’endiable sur une musique entraînante, imitant la liesse de l’époque après une période trouble durant laquelle le pays fut occupé, d’abord par les Italiens puis par les Allemands. "Monaco a connu, comme partout ailleurs, les délations et les arrestations initiées par les occupants successifs, les déportations souvent tragiques et la morgue des ennemis de la Liberté, a rappelé Danielle Merlino, présidente de la Fédération des groupements français de Monaco avant le dépôt de gerbes. Sans oublier, les privations de toutes sortes, les bombardements, les destructions et la peur omniprésente du lendemain."
Durant les semaines qui précédèrent la Libération, la Principauté - qui n’eut de cesse de revendiquer sa neutralité - se trouva entre deux feux. D’un côté, l’aviation alliée qui bombarda sans relâche l’ennemi et occupant. De l’autre, des Allemands battant en retraite et cherchant à détruire leurs défenses. "A sa manière, la Principauté a résisté. Ici, on a aussi protégé des citoyens en leur délivrant de faux passeports, en les prévenant des risques d’arrestation et en œuvrant très activement dans les réseaux de résistance regroupant la Principauté et les communes environnantes, en lien avec les organisations du Sud de la France", poursuit Danielle Merlino.
Photo Jean-François Ottonello.
"Le 3 septembre n’est pas qu’une tradition, c’est un devoir"
Les noms de combattants de l’ombre sont cités : René Borghini, Esther Poggio, Joseph Lajoux, André Kraemer, Paule Ley, Auguste Pollero, Roger Ley, Louise Girardot, François Gompers. Et tant d’autres... "Ce 3 septembre n’est pas qu’une tradition, c’est un devoir. Le devoir de mémoire, pour mieux apprécier qui nous sommes et à qui nous le devons, a insisté Brigitte Boccone-Pagès devant le Conseil national, institution qu’elle préside, avant de s’adresser au défunt René Borghini. Par votre fonction de secrétaire de la présidence du Conseil national, vous étiez le gardien du droit. Par votre conscience, vous avez été l’exemple même du devoir, jusqu’au sacrifice. Au-delà des années qui passent, avec Esther Poggio, Joseph Lajoux et tous vos frères et sœurs martyrs de la résistance, nous nous imposons ce devoir de mémoire, pour votre sacrifice au service de notre liberté."
Jusqu’au cimetière de Monaco, ultime halte de cette journée, tous eurent une pensée pour ces héros et héroïnes.
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