L’idée lui trottait dans la tête depuis trois ans. Celle de troquer les livres de comptes contre de "vrais" bouquins. Dans son ancienne vie, Laurent Besançon était banquier. Le voici désormais libraire. "Je me suis concentré sur cinq thèmes principaux: la littérature contemporaine, la BD, le jazz, la photo et le cinéma d’auteur", débute-t-il.
Avant d’enchaîner, pointant du doigt quelques rayonnages: "Je propose aussi de la poésie, du théâtre ou encore des Beaux-Arts".
Bref, du généraliste comme du pointu mais avec une spécificité tout de même: les ouvrages sont quasiment tous d’occasion. "J’ai toujours été dans cette démarche dans ma consommation personnelle. Cela m’émeut d’offrir une deuxième ou troisième vie à un objet".
D’ailleurs, une grande partie de ce qu’on trouve en magasin provient de la collection personnelle du Toulonnais: "Le reste, je le chine principalement".
Un lieu "ouvert"
Le Poulpe rouge cherche aussi l’originalité par ses petites "curiosités". À savoir, quelques CD et DVD mais aussi des magazines vintage, des photos et affiches.
Et c’est sans doute le petit rayon "Enfer" qui intrigue le plus le visiteur. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, il s’agit de la section d’une bibliothèque où sont rangés des ouvrages plutôt sulfureux, ceux "qui ne sont pas lisibles".
"J’envisage d’organiser des conférences, des lectures ou encore des petits concerts. Mon but, c’est que le Poulpe rouge devienne un lieu convivial, de passage, et de discussions".
La déco soignée et les étagères sur-mesure mettent en valeurs les beaux murs en pierre du local.
A l’ancienne
On y retrouve le charme d’une petite librairie où l’on vient fouiller à la recherche d’une pépite. Et c’est exactement l’effet recherché par Laurent Besançon. « Le Poulpe rouge, c’est la librairie où j’ai toujours voulu entrer », sourit-il.
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