"On est venu en profiter une dernière fois avant la fermeture": ces visiteurs viennent dire adieu à Marineland
Avant sa fermeture le 5 janvier, le parc Marineland d’Antibes accueille le public qui vient profiter encore un peu des animaux marins. Tout en essuyant une action coup de poing de l’association niçoise Extinction rébellion.
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Émilie Moulinemoulin@nicematin.frPublié le 09/12/2024 à 06:45, mis à jour le 09/12/2024 à 11:25
Les gradins étaient à moitié pleins, ce dimanche, pour le spectacle des orques.
Photo E. M.
Marineland, 14 heures, ce dimanche 8 décembre. Trois employés aspergent un mur, à l’entrée du parc, avec de la peinture blanche, pour effacer un tag: "Marineland tueur d’orques". Il ne faut rien laisser transparaître. Ni même afficher que le parc ferme définitivement ses portes le 5 janvier. "Non, on n’a pas mis de panneaux informatifs pour le public. On ne va pas le crier sur tous les toits, les gens le savent déjà en lisant les journaux", peste un salarié, à l’entrée.
Dans le parc marin antibois, aucun signe de grand départ. Au contraire: un photographe propose de prendre la pause avec une mascotte requin. Plus loin, des familles avalent burgers et frites au restaurant. Des enfants courent, peluche en souvenir sous le bras. Les otaries, les manchots, les phoques ou encore les dauphins sont bel et bien là. Les deux dernières orques aussi.
D’ailleurs, quelques minutes avant leur spectacle, des personnes tapent la pose avec l’un des cétacés en arrière-plan, derrière la vitre. Les gradins sont remplis à moitié pour les vingt minutes de show.
"C’est dommage"
Mais en dehors de l’enceinte, le parc est vide: tout le monde est là pour ça. "On est venu en profiter une dernière fois avant la fermeture, souffle Delphine qui a fait le déplacement depuis Fréjus avec ses trois enfants. Pour les orques, je comprends qu’un bassin n’est pas leur place. Mais pour les dauphins et otaries qui sont de nature sociable et joueuse, ça ne me choquait pas… C’est dommage."
Les otaries ne verront plus passer de visiteurs à partir du 5 janvier.
Photo E. M..
"C’est triste! abonde un couple, plus loin. Marineland, c’est un patrimoine de la Côte d’Azur. On n’a jamais eu l’impression qu’ils étaient maltraités… Dans ce cas-là, il faut fermer les zoos, aussi."
S’ils savaient qu’au même moment, une vingtaine de militants de l’association Extinction rébellion de Nice étaient en train d’asperger les marches de l’entrée du parc avec du faux sang avant de s’allonger au sol, avec des orques en plastique et des faux billets.
Opération coup de poing de l’association Extinction rébellion, ce dimanche, devant Marineland.
Photo E. M..
"C’est pour symboliser la mort d’Inouk et Moana [deux orques], il y a quelques mois. Nous dénonçons la direction et l’actionnariat de Marineland dont l’objectif est de se débarrasser à tout prix des animaux pour transformer le zoo en parc aquatique", défendent les militants. Ils s’opposent au transfert des cétacés "vers d’autres parcs marins où les animaux seront à nouveau exploités plutôt que de les envoyer vers des sanctuaires où ils pourraient vivre dans un environnement naturel." Un drôle de contraste alors que Marineland vit ses derniers jours avant la fermeture décidée par le parc au lendemain des vacances de Noël.
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