Du théâtre, évidemment. Mais aussi de la musique, de la danse, du cirque, de l’humour, des rendez-vous hors les murs, des moments dédiés au jeune public... Résumer la saison à venir du Théâtre de Grasse (TDG), présentée au public mardi dernier, c’est loin d’être de la tarte. Et c’est plutôt bon signe, puisque le menu sera aussi copieux que savoureux.
Des escapades, de la gratuité et de la fougue en entrée
La directrice du TDG, Emmanuelle Bourret a déroulé une programmation dont les deux premiers épisodes, proposés gratuitement prendront place du côté de Pégomas et du Jardin des plantes de Grasse. Première date à noter dans son agenda : le 14 juillet avec Le Legs, une création de Muriel Mayette-Holtz, directrice du Théâtre national de Nice, autour d’un texte de Marivaux.
Le 13 septembre, avec deux sessions programmées à 17 h et 19 h, on retrouvera le chorégraphe Hervé Koubi, qui présentera Sol Invictus, avec des danseurs venus de France, d’Europe, du Brésil, d’Asie, d’Afrique du Nord et des États-Unis.
Attractive, aussi, cette soirée du 2 octobre où deux spectacles de danse, avec Wo-Man, du Franco-Sénégalais Amala Dianor et Raw, de Sandrine Lescourant. Le tout avec un plateau 100 % féminin et un finish festif, avec le DJ set de Mab’ish.
Cap-Vert, Iran, Mali, Espagne...
Le 9 octobre, il ne faudra pas manquer la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade. Accompagnée du guitariste Djodje Almeida, elle fera entendre sa superbe voix avec reEncanto, un ensemble de versions dépouillées de ses plus belles chansons.
Les 4 et 5 novembre, on prendra la route avec 4 211 km. Soit la distance en Paris et Téhéran et le titre d’une pièce ayant glané deux Molières en 2024, en abordant l’exil, l’identité et les héritages à travers le destin de deux Iraniens réfugiés en France.
Deuxième rendez-vous musical, et pas des moindres, le 7 novembre. Le Malien Ballaké Sissoko, maître de la kora, partagera la scène avec le chanteur folk anglo-italien Piers Faccini. L’occasion pour les deux hommes de faire vivre en concert leur album commun, Our calling.
Le 23 novembre, les abonnés du TDG seront invités à se rendre au Palais des festivals de Cannes pour assister à Afanador, une mise en lumière du talent du Ballet national d’Espagne.
Vannes, fragrances, panache...
Le 25 novembre, place à Djamil le Shlag avec son one man show nommé Exode(s). Repéré sur les ondes de France Inter, il n’avait pas hésité à rendre le micro après l’éviction de son pote Guillaume Meurice. Comme lui, il a atterri sur Radio Nova, où il est aux commandes des Grands remplaçants.
Humour toujours, mais dans un autre registre, avec Fêtes des mères, le 9 décembre. Considéré comme « incisif, méchant, drôle et superbement interprété » par Télérama, le spectacle porté par Adèle Royné et la Compagnie MidiMinuit, est centré sur Louise, pionne qui rêve de stand-up, Gabriel, consultant en l’on-ne-sait-quoi, et Ziggy, qui doit son prénom à Bowie.
Le 14 décembre, Monsieur Mouche, personnage burlesque créé par la Compagnie Gorgomar il y a dix ans à Grasse, incarné par Thomas Garcia, célébrera son anniversaire sur les planches.
Les 8 et 9 janvier, Le Dernier parfum devrait nous faire chavirer. Écrite et mise en scène par Bénédicte Nécaille, avec le concours de plusieurs parfumeurs grassois, dont Jean-Claude Ellena, cette pièce met en scène une grande comédienne (jouée par Véronique Vella, de la Comédie-Française) se remémorant les grands moments de sa vie, associés aux fragrances qu’elle portait.
Les 18 et 19 janvier, Vincent Dedienne marquera sûrement les esprits avec Il ne m’est jamais rien arrivé. Ce spectacle, qui s’appuie sur le journal de Jean-Luc Lagarce, dramaturge de grand talent emporté par le Sida à 38 ans, offre l’écrin idéal à Dedienne pour laisser parler sa sensibilité et sa drôlerie.
Des vieux ardents, du flamenco, une dystopie...
Les 10 et 11 février, La Vie secrète des vieux passera par Grasse, après avoir enthousiasmé le Festival d’Avignon l’été dernier. Mohamed El Khatib réunit huit « vieilles et vieux » qui abordent leurs désirs les plus cachés.
En mars, on pourra décoller, d’une autre manière. Le 17, le plateau sera investi par une relecture flamenca de Stabat Mater, un poème moyenâgeux évoquant une femme devant se relever après la perte de son enfant.
Les 21 et 22, Raphaëlle Boitelle et le Groupe acrobatique de Tanger proposeront Ka-in, un jonglage entre cirque et danse, entre Europe et Afrique du Nord.
Le 26, on profitera du timbre atmosphérique de Malik Djoudi représentant discret de la belle pop française.
Le 9 avril, changement de registre avec le Marseillais Mathieu Madénian, de passage avec son quatrième spectacle, à pleurer de rire.
Peintre, écrivain, comédien et musicien, CharlÉlie Couture se présentera le 5 mai avec les titres de son 26e album, Contre toi.
En guise de point final, du 5 au 7 juin, la Compagnie Raposo déploiera son cirque-théâtre sur le Grand pré de Saint-Vallier-de-Thiey.
Rens. theatredegrasse.com
commentaires