Du jamais vu. Des véhicules incendiés dans plusieurs maisons d’arrêt, des voitures du personnel de l’administration pénitentiaire tagués avec des mystérieuses inscriptions : DDPF et DDFM… et le centre de Toulon-La Farlède “rafalé” à l’arme de guerre.
Qui s’en prend depuis deux nuits aux prisons françaises ? Devant l’ampleur de l’attaque qui semble “coordonnée” selon les autorités, le parquet national antiterroriste s’est saisi hier de l’enquête. S’il n’y a eu heureusement aucun blessé ou victime, la symbolique est forte. À travers les prisons, c’est l’État de droit que les assaillants ont défié.
Narcotrafiquants, anarchistes… Aucune revendication n’a été faite. Mais le message est clair. L’institution régalienne est frappée au cœur. Et la réponse devra être à la hauteur. Car avec ces attaques, le danger présent à l’intérieur des prisons devient aussi une réalité à l’extérieur. La sécurisation des abords des établissements va être au cœur des enjeux du gouvernement dans les prochains jours.
Pour les personnels de l’administration pénitentiaire, c’est une nouvelle épreuve alors qu’ils ont déjà été éprouvés par l’attaque mortelle d’un de leurs fourgons, il y a près d’un an, lors de l’évasion de Mohamed Amra.
La présence nécessaire hier de Gérald Darmanin hier à Toulon ne suffira certainement pas, sans une avancée rapide l’enquête, et des moyens déployés à calmer les inquiétudes légitimes alors que dans quelques mois deux prisons s’apprêtent à accueillir quelque 200 détenus narcotrafiquants jugés les plus dangereux.
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