T100 à Saint-Raphaël: comment Hayden Wilde et Ashleigh Gentle ont triomphé à Saint-Raphaël

Le Néo-Zélandais Hayden Wilde et l’Australienne Ashleigh Gentle ont remporté le T100 ce samedi chez les pros. Récit d’une matinée dédiée au triple effort sur la (très) longue distance.

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Léon Riva Publié le 30/08/2025 à 19:45, mis à jour le 30/08/2025 à 19:49
L’Australienne Ashleigh Gentle. Photo ABJ

Que faisiez-vous, vous, samedi matin aux environs de 7h? Léo Bergère, Justine Guérard, Mathis Margirier et 37 autres triathlètes professionnels, eux, s’élançaient depuis la plage du Veillat de Saint Raphaël, à quelque pas de la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire pour 100km d’effort.

Dans une eau à 25°C, la première bataille se jouait sur une boucle de 1km de nage, à réaliser deux fois. "C’était un peu désagréable parce que j’ai bu pas mal d’eau, expliquait le Français le mieux classé du jour, Mathis Margirier (4e). Sur le retour, on avait le soleil dans les yeux, on n’y voyait rien." La faute à un soleil rasant et à un fort vent d’Ouest, véritable facteur X des deux courses, féminine et masculine.

Peloton compact et stratégies

Le Néo-Zélandais Hayden Wilde Photo ABJ.

Chez les hommes, le peloton restait compact à l’issue de la natation. Au moment d’enfourcher leurs vélos en carbone, stationnés quelques mètres au-dessus de la grève, une petite minute séparait le 1er du 17e. En tête, le Britannique Samuel Dickinson imprimait déjà un rythme soutenu. Du côté des dames, les Anglo-Saxonnes Lee, Taylor-Brown et Learmonth partaient en lièvre. Dans l’ombre, alors que le soleil se levait pour de bon sur le bord de mer, une Australienne accrochait la 10e place. "Je ne suis pas vraiment le genre d’athlète qui aime être en tête du début à la fin d’une course, mais je crois que j’ai quand même une natation solide", confiait après coup l’Océanienne en question, Ashleigh Gentle, l’or autour du cou.

"J’ai choisi d’accélérer fort dans la montée"

Le Néo-Zélandais Hayden Wilde Photo ABJ.

Dans le chaos du groupe de tête, au moment d’attaquer le gros morceau du jour, 80km de vélo de Saint-Raphaël à Mandelieu, des Adrets jusqu’à Fréjus, Margirier reprenait la tête. "À vélo, vu que j’étais devant, je suis parti fort au début pour essayer de faire un peu la cassure, détaillait le spécialiste sur deux roues. Mais après, Rico (Bogen) et Hayden (Wilde) ont encore accéléré et là, c’était vraiment dur dans la montée." Un constat encore plus cruel, dans la bouche du Néo-Zélandais, déconcertant de facilité et futur vainqueur: "J’ai choisi d’accélérer fort dans la montée, j’ai ensuite essayé de prendre une minute d’avance sur le groupe pour pouvoir récupérer sur la descente."

Chez les femmes, derrière la Suissesse Alanis Siffert, toujours pas de trace de Gentle, qui reconnaissait après coup, avoir souffert dans l’Estérel: "Sur le vélo j’ai fait un peu comme j’ai pu, mais il faut dire que l’environnement est vraiment exigeant ici."

À l’issue d’une interminable série de virages en épingle, pour redescendre du col du Testanier vers la plage du Veillat, Geens, Wilde, Bogen et Margirier tenaient la corde, quatre minutes devant le reste du top 10 chez les hommes.

La course à pied serait leur juge de paix. "J’ai cavalé avec eux au plus près, mais ça envoie vraiment du lourd, reconnaissait le Français. Le niveau était vraiment élevé. Ils m’ont eu alors que j’ai fait l’une de mes meilleures courses à pied sur T100." Alors que Wilde prenait rapidement le dessus sur Geens (2e), le Britannique Dickinson remportait la lutte pour la 3e place. En embuscade, Mathis Margirier arrachait dans le sprint final la quatrième place au n°3 mondial Rico Bogen.

La tortue et l’extraterrestre

L’Australienne Ashleigh Gentle. Photo ABJ.

La course féminine a aussi basculé dans les 18km de parcours à pied. Entre la 7e et la 11e place pendant 80km, la tortue de la fable, Ashleigh Gentle, a décidé d’accélérer. Avec l’abandon de Jessica Learmonth, elle a mis tour à tour toutes ses concurrentes dans son rétroviseur: "J’ai commencé à faire mon chemin vers la tête du peloton. Une fois arrivée tout devant, j’ai juste essayé de rester en contrôle jusqu’à la ligne d’arrivée, il suffisait donc de partir à point."

Sur son vélo de récupération, Hayden Wilde savourait lui aussi sa victoire, mais se projetait déjà sur… l’étape du circuit WTCS de ce dimanche: "L’idée, c’est de faire comme si c’était un jour d’entraînement comme les autres, je vais faire vingt minutes sur le vélo, quelques massages et peut-être un bain froid, une bonne nuit de sommeil et c’est reparti!"

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