"Je ne m'attendais pas à cette scène et ça se voit à l'écran": les souvenirs de tournage de l'équipe de la série "NCIS" au Festival TV de Monte-Carlo

Ziva, Tony, Jimmy et Nick, quatre personnages clés et adulés de la série américaine à l’antenne depuis 2003, ont évoqué avec des fans leur charge de travail pour devenir une telle référence.

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Thomas Michel Publié le 17/06/2024 à 09:30, mis à jour le 17/06/2024 à 10:13
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L'équipe de "NCIS" s'est offert un sacré bain de foule à Monaco. Photo Cyril Dodergny

Voilà des années qu’une telle foule enthousiaste ne s’était pas massée derrière les barrières entourant le tapis bleu du Festival de télévision de Monte-Carlo. Samedi après-midi, au terme d’un échange d’une heure avec leurs fans dans une salle Camille-Blanc à guichets fermés, une partie du casting de la série américaine "NCIS: Enquêtes spéciales" s’est offert un sacré bain de foule avant de célébrer le 1.000e épisode de la franchise le soir même, sur la plage Neptune au Larvotto.

"1.000 épisodes, cela veut dire qu’on a résolu plus de 1.000 meurtres quand on y pense", résume dans un rire Brian Dietzen, médecin légiste et co-scénariste de certains épisodes - dont celui en mémoire de David McCallum (alias Ducky), décédé en septembre dernier.

Photo Cyril Dodergny.

L’improvisation des débuts

À l’écran depuis 2003 et dérivé de la série "JAG", le programme phare de la chaîne Fox suivant les enquêtes d’inspecteurs de la Navy a fait des petits au gré de son succès. Au casting originel à Washington se sont ainsi greffés ceux de Los Angeles en 2009, la Nouvelle-Orléans en 2014, Hawaï en 2021, et depuis peu Sydney. Et nombre de crossovers.

Le spin-off le plus attendu étant celui dédié à Tony et Ziva, deux personnages cultes de la série. Le tournage est prévu à partir de 2025 à Budapest et l’intrigue se déroulera en grande partie à Paris.

En tête des audiences depuis 2007 avec 20 millions de téléspectateurs fidèles à chaque épisode aux États-Unis, la série doit son succès à l’alchimie de son casting, la personnalité de ses acteurs et des rôles qui se sont étoffés à force de travail.

Quelques sacrés guests, aussi, comme Zac Efron ou, durant plusieurs épisodes, Jamie Lee Curtis. Des coulisses décrites samedi à Monaco par quatre acteurs clés du programme: Cote de Pablo (Ziva David), Michael Weatherly (Tony DiNozzo), Brian Dietzen (Dr Jimmy Palmer) et Wilmer Valderrama (Nick Torres).

Photo Cyril Dodergny.

"Le premier jour de tournage, Donald Bellisario [producteur, ndlr] m’a sorti du plateau et m’a dit: "Je ne sais pas ce que tu fais là, mais moi ce que je veux voir c’est le type que j’ai embauché après avoir dîné avec lui. Surprends-moi!"", confie Michael Weatherly. Et l’acteur d’ajouter qu’aux prémisses de la série, peu de dialogue était écrit. "Des fois on attendait que des fax arrivent avec la suite du scénario pour tourner une scène." [rires]

Un procédé impensable aujourd’hui estime Wilmer Valderrama, qui a rejoint le casting en 2016. "Chaque épisode coûte quelques millions d’euros, c’est d’ailleurs une sacrée responsabilité en tant qu’acteur."

Certaines improvisations restent ainsi détectables en replay. Comme la mort de Caitlin Todd (Sacha Alexander) d’une balle dans la tête à la fin de la saison 2. "Juste avant la scène, les techniciens lui ont attaché des poches de faux sang derrière la tête, sans que je ne comprenne vraiment. Et cela se voit à ma grimace dans la scène lorsque le sang me gicle au visage!", en rigole aujourd’hui Michael Weatherly.

Photo Cyril Dodergny.

Une cadence infernale

Sacha Alexander avait alors concédé quitter la série après avoir sous-estimé la pression du rythme de tournage (une vingtaine par saison). Une charge de travail que le casting présent à Monaco a longuement détaillé, non sans humour.

"Mon premier jour de tournage, rembobine Brian Dietzen, je suis resté 13 heures dans ma caravane à attendre que le metteur en scène vienne me chercher pour tourner. Finalement je n’ai pas joué et ils m’ont demandé si je voulais revenir le lendemain. J’ai dit "oui, je suis acteur, je n’ai que cela à faire"." [rires] "On a parfois tournée 21 ou 22 heures de suite", embraye Michael Weatherley.

Une cadence infernale résumée en une anecdote par Cote de Pablo. "Une fois j’ai fini ma journée de tournage épuisée par une scène d’escrime sur un bateau. J’avais les yeux qui se fermaient mais je devais encore faire une heure de route pour rentrer chez moi. Avant de partir Mark [Harmon, alias Gibbs, ndlr] a insisté pour que je boive beaucoup. Après quelques minutes de voiture j’ai compris: tu ne peux pas t’endormir au volant quand tu as autant envie de rentrer et aller aux toilettes!" [rires]

Questionnés sur les conseils qu’ils donneraient aux jeunes qui voudraient se lancer dans le métier, tous ont visé juste auprès du public. "Il faut au moins 10.000 heures pour être un bon acteur, alors quoi qu’il arrive cela doit rester fun", juge Brian Dietzen. "C’est un métier extrêmement difficile, poursuivez votre rêve mais sans passion n’insistez pas", estime Cote de Pablo.

Et la montée en puissance de l’intelligence artificielle, un danger pour le métier? "Non, tranche Michael Weatherly. Sur scène ou devant la caméra, c’est votre point de vue et pas un algorithme qui doit s’exprimer. Vous êtes la composante la plus importante!"

En chiffres

21 saisons depuis 2003 (deux autres sont programmées)
300 millions de téléspectateurs en 2023
Diffusée dans plus de 200 territoires
4,37 milliards de minutes de visionnage aux États-Unis
M6 a atteint un record de 7,9 millions de téléspectateurs en 2008 lors d’un épisode.

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