En composant le 18 ou le 112, on tombe sur des femmes et des hommes volontaires, prêts à intervenir à tous moments, par tous les temps et pour toutes les situations, même les plus périlleuses. "C’est une grande fa- mille", comme le souligne Thierry Terzi, capitaine et chef du centre d’incendie et de secours basé à Saint-Dalmas-de-Tende. Ce sont les 30 personnels mais aussi leurs familles qui vivent au rythme de "ces gens du feu". Ils se sont réunis récemment pour un moment de convivialité autour de la traditionnelle galette, avec les élus, les gendarmes, tous ceux qui travaillent au service de la population.
À cette occasion, Thierry Terzi a mis à l’honneur les pompiers qui ont suivi une formation à Breil pour accéder à un grade supérieur. Nathan Gaglio et Anthony Diringer sont promus caporal, Maxence Daqui accède au grade de sergent. Nathan souligne que cette promotion "fait plaisir après un entraînement intensif". Et si parfois la vie de famille en pâtit, "tout est une question d’organisation et on arrive à tout gérer", dit-il en souriant..
"En tant que pompiers volontaires, a déclaré Jean-Pierre Vassallo maire de Tende, vous avez décidé de vous mettre au service de la population qui vous en est très reconnaissante. Votre mission est exigeante, mais vous répondez aux urgences de façon professionnelle, accompagnés de votre chef de centre." Car cette fonction est essentielle.
Pénurie d’engagement
En 2024 il y a eu 185 interventions de tout type. L’ouverture tant attendue du tunnel du col amènera un passage routier plus intensif. La sécurité routière, la prudence seront une préoccupation majeure. "Il faut évoluer. Les anciens continueront à aider, à participer, mais il faut de la relève, il faut une suite et la suite c’est vous", a déclaré Thierry Terzi en s’adressant au personnel. Car il y a pénurie d’engagement et le recrutement est difficile dans toutes les casernes sur le territoire national. Les responsables essaient de trouver des solutions pour intégrer une nouvelle génération. Malgré une rémunération convenable et des retraites qui ont bien évolué, la fonction n’attire plus. Il y a, en effet, moins d’implication solidaire et citoyenne. Thierry Terzi ne cache pas son inquiétude.
C’est pourtant une belle motivation "de se sentir fier d’avoir bien fait son travail, à la fin de la journée, et d’avoir donné du temps pour les autres". Maxence Daqui ne le contredira pas "ça manque de gens dans toutes les casernes, lance-t-il. Il faut venir faire les forma- tions". Les pompiers appellent à casser les "habitudes de confort", car l’action sur le terrain est plus valorisante que celle vécue sur un écran. Les centres d’incendie et de secours seront toujours ouverts pour informer, former, aider les nouvelles recrues. "Si les gens veulent se faire une belle aventure, c’est le moment", lance Maxence.
commentaires