"L’océan fait partie de la solution": avec Space4Ocean, le monde spatial vole à la rescousse des océans

UNOC Le Centre national des études spatiales (CNES) lance une alliance internationale entre le secteur spatial et les acteurs marins et maritime. Objectif : mieux connaître l’océan pour le protéger.

Christophe CIRONE Publié le 10/06/2025 à 09:30, mis à jour le 10/06/2025 à 09:30
L’alliance Space4Ocean a été lancée depuis l’Observatoire de la Côte d’Azur. Photo Christophe Cirone

De l’immensément grand à l’infini, il n’y a parfois qu’un pas. L’alliance Space4Ocean le franchit, en connectant les acteurs marins et maritimes au secteur spatial. Ce lundi à Nice, le CNES (centre national des études spatiales) a officialisé cette union sacrée scientifique autour de la protection des océans.

"On mesure depuis l’espace tout un tas de données très importantes pour la surveillance des océans, des zones côtières, la maîtrise de la pêche...", explique Lionel Suchet, directeur général délégué du CNES. Encore faut-il partager ces données. D’où cette coopération internationale. L’espace, lui, ne connaît ni frontière ni limite. Il offre "une mine d’or de données spatiales, pour permettre de développer des services adaptés à l’échelle des territoires", dixit Selma Cherchali, responsable du programme d’observation de la Terre au CNES.

À l’occasion de l’UNOC, l’alliance Space4Oceans a été portée sur les fronts baptismaux sous la coupole de l’Observatoire de la Côte d’Azur. Elle réunit pour l’heure plus de trente partenaires. Pour Selma Cherchali, "c’est l’aboutissement de mois de travail pour sensibiliser la communauté internationale au cri d’alarme de la communauté scientifique. Sans science, sans connaissance de l’océan, point d’action."

Monaco parmi les fondateurs

De gauche à droite: le spationaute Thomas Pesquet, le maire de Nice Christian Estrosi, la ministre d’Etat monégasque Isabelle Berro-Amadeï, le ministre français Philippe Baptiste, Aarti Holla-Maini (ONU) et Lionel Suchet (CNES). Ville de Nice / Pascal Segrette.

Ici encore, les États-Unis manquent à l’appel. Mais l’agence spatiale européenne (ESA) ainsi que les agences norvégienne, italienne, anglaise ou monégasque ont rejoint Space4Ocean, avec différentes institutions scientifiques. Le bureau des affaires spatiales de Monaco est l’un des membres fondateurs, souligne son administrateur Olivier Minazzoli. "L’espace fait partie de la solution pour surveiller et protéger les écosystèmes marins, mais aussi pour soutenir une gouvernance durable des océans face à la pollution, au changement climatique et aux activités illégales en mer."

Un exemple? Le Pérou. Ce pays durement touché par la pêche illégale a couplé données spatiales et législation renforcée pour endiguer ce fléau. "Ils ont pu réduire le niveau de pêche illégale de 60% en un an, salue Aarti Holla-Maini, directrice du bureau des affaires spatiales de l’ONU. L’idée, c’est de le reproduire dans d’autres pays."

Ce lundi, les ministres français Philippe Baptiste (enseignement supérieur) et monégasque Isabelle Berro-Amadeï (affaires étrangères) ont soutenu cette alliance, aux côtés du maire de Nice Christian Estrosi et d’un certain Thomas Pesquet. Le spationaute de l’ESA a échangé à la tribune avec la physicienne Gaelle Giesen, recordwoman mondiale de plongée en eaux profondes. Tout un symbole.

Vendredi, les nouveaux alliés remettront leur déclaration à Peter Thomson, l’envoyé spécial des Nations unies. D’autres rendez-vous sont déjà pris pour traduire ces intentions en actes.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.