" Le virus est toujours présent, il continue à frapper, il continue à emmener les patients âgés à l’hôpital. Il tue moins qu’avant les personnes qui n’ont pas de comorbidités mais il continue à affecter les personnes les plus fragiles, décrypte le professeur Claessens. Nous avons toujours eu du Covid, on n’en a pas moins aujourd’hui qu’on en avait hier."
"Nous sommes dans une situation désormais où le virus s’est installé dans la population. Beaucoup de gens qui se présentent aux urgences avec des symptômes infectieux d’allure virale sont positifs au Covid. Que ce soit des jeunes ou des personnes âgées. Nous n’avons plus les formes pneumoniques qui mettaient en danger l’ensemble de la population. Mais comme n’importe quel autre agent infectieux, le Covid touche et fait vaciller les personnes les plus fragiles."
"L'hiver dernier nous avons été en grande difficulté organisationnelle pendant une longue période"
À l’échelle française, des observations montrent que les pathologies peuvent varier selon les secteurs. "Aujourd’hui, dans notre région, c’est essentiellement des formes respiratoires. Dans d’autres parties du territoire, des formes digestives. Ce qui s’explique, probablement, par des îlots avec des variants différents ", continue Yann-Erick Claessens pour qui "il y aura certainement des rebonds épidémiques à la faveur des épidémies hivernales, quand il fait froid et humide, comme cela s’est passé l’hiver dernier".
Le chef du service des urgences du CHPG rappelant la triple épidémie rencontrée à l’hôpital l’hiver dernier avec des patients touchés par la grippe, le Covid ou les VRS (virus respiratoire syncytial). "C’est une situation qui a duré quasiment quatre mois et qui nous a mis en difficulté. Nous n’avons jamais mis en place de plan blanc mais nous avons été en grande difficulté organisationnelle pendant une longue période."
commentaires