Pour la der à Cannes, le Bal des fous teste un bracelet pour détecter le GHB dans les boissons
Des bracelets testeurs de présence de GHB dans les boissons ont été distribués gratuitement, ce samedi, au dernier Bal des fous de l’été. C’est la société Docteur B qui a conçu cette innovation pour prévenir les agressions.
Gaëlle AramaPublié le 31/08/2025 à 08:15, mis à jour le 31/08/2025 à 08:15
500 bracelets ont été distribués aux fêtards, ce samedi, au Bal des fous.Photo S. B.
Des flots de sultans pailletés, de princesses scintillantes et d’émirs musclés ont convergé, ce samedi, à la dernière de l’été du Bal des Fous, sous le signe des mille et une nuits. Si l’ambiance est toujours légère et festive, cette ultime édition a été marquée par une nouveauté dans son dispositif de sécurité sanitaire: 500 drôles de bracelets "I drink safe" étaient distribués aux fêtards, pour la première fois, sur les comptoirs des bars. Sur chaque bracelet, quatre zones de test, pour vérifier que personne n’a rajouté de GHB (acide gamma-hydroxybutyrique, baptisée drogue du violeur) à son insu dans sa boisson, alcool ou soft.
Comment ça marche? Il suffit de déposer quelques gouttes de son breuvage sur l’une des quatre zones de test. En dix secondes, si la couleur reste claire, pas de GHB. Si elle devient bleue, c’est que le verre en contient des traces. Une alternative aux 5.000 "capotes de verre" distribuées aussi, mais pas toujours faciles d’utilisation et jugées contraignantes.
"Tous concernés"
"C’est rassurant en tant que femme, réagit Eva, 22 ans, en accrochant son nouveau bracelet. On ne sait pas sur qui on peut tomber. J’ai une copine à qui c’est arrivé, heureusement, elle n’a pas été agressée". Son ami Loïc, 23 ans, se réjouit du concept. "C’est une bonne initiative. On est tous concernés. Si cela peut se démocratiser... Mais c’est quand même dommage d’en arriver là".
Émeline, 24 ans, et sa copine Océane, 20 ans, qui vivaient, ce samedi, leur premier Bal des fous, l’avouent: "Quand on fait la fête, on ne pense pas forcément à ce risque. Mais c’est une très bonne idée". Bracelet adopté! Grâce au travail de sensibilisation et de pédagogie des barmans, de nouveaux réflexes s’imposent pour festoyer dans la sérénité.
"Choquée par l’affaire Josso"
À l’ouverture du Bal des fous, samedi, Émeline, 24 ans et Océane, 20 ans, découvrent le fonctionnement de ce nouveau bracelet, conçu par Maria Hyra, (à droite) de la société Docteur B. Photo Sébastien Botella.
Ce bracelet innovant a été développé par Maria Hyra, 39 ans, qui vit entre Cannes et Paris, et son associé, Benoit de Montessus, 42 ans. Ils sont cofondateurs de la société Docteur B, créée à Clichy, en 2022. "J’ai été très choquée par l’affaire Pelicot mais, surtout, parl’histoire de la députée Sandrine Josso, qui lutte contre le phénomène de la soumission chimique. C’est un bracelet de dépistage mais, avant tout, de dissuasion" explique Maria Hyra.
Un dispositif, qui permet d’éviter un écueil pour les victimes: la disparition du GHB dans les urines, en moins de dix heures, et dans le sang, en six à huit heures.
"Une révolution"
Testés aux récentes Plages Electro, ces bracelets, offerts, ce samedi, par Docteur B, sont de précieux alliés des organisateurs d’événements. "C’est une révolution! C’est la fin des piégeurs de verres" souligne Géraldine, du Bal des fous. "Je trouve l’idée géniale" sourit son complice, Mozart, qui indique qu’il n’y a eu "aucun cas avéré, cet été, lié à la drogue".
Sortis en juin, ces bracelets sont en vente dans 4.000 pharmacies en France, entre 6 et 8 euros le pack de deux. Si la bandelette test est fabriquée en Chine, le produit est assemblé à Clichy.
Mais Docteur B veut aller plus loin. "On développe un nouveau bracelet, qui pourra tester cinq drogues (GHB, cocaïne, kétamine, scopolamine et flunitrazepam c’est-à-dire des benzodiazépines)". L’étape d’après? Intégrer, sur les bracelets d’accès des événements, les fameux testeurs anti drogues. C’est en passe d’être le cas, au festival "Les nuits de Champagne" qui aura lieu, en octobre, à Troyes...
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