A la lecture de la décision, Jaminet ne va pas revêtir le maillot du Rugby club toulonnais avant un moment. Accompagné de son avocat Carlos Alberto Brusa, il a été entendu par le conseil de discipline de la fédération ce vendredi matin, pendant plus d'une heure, par visio. A la sortie, il a été lourdement sanctionné de près de huit mois de suspension, pour des propos jugés d'une "extrême gravité", selon les instances.
Huit des 34 semaines pourront néanmoins être substituées par des activités d’intérêt général au bénéfice de la FFR, dans des actions de prévention portant notamment sur la lutte contre les discriminations auprès des Ecoles de rugby. Par ailleurs, le joueur devra s’acquitter du paiement d’une sanction financière de 30.000 euros.
Une "atteinte à l’intérêt supérieur du rugby"
"A l’issue du conseil de discipline de la FFR qui s’est tenu ce jour, il a été retenu que Melvyn Jaminet avait porté 'atteinte à l’intérêt supérieur du rugby'. En conséquence, la décision suivante a été actée: une suspension d’une durée de 34 semaines, s’appliquant à compter de la notification de la décision complète", écrit la fédération, dans un communiqué publié ce vendredi après-midi.
Le joueur âgé de 25 ans a tenté de se défendre en expliquant que "la vidéo en question était destinée à l'intérieur d'un cercle privé, à un ami maghrébin qui venait de la taquiner sur une soirée d'après-match". On ne sait pas encore s'il fera appel ou non de cette décision.
Jaminet a présenté ses excuses
Le 6 juillet dernier, visiblement alcoolisé, Jaminet avait publié sur les réseaux sociaux une vidéo après le premier match des Bleus en Argentine, où il prononçait la phrase: "Le premier Arabe que je croise, je lui mets un coup de casque." Il avait ensuite présenté ses excuses, tandis que ses avocats ont plaidé un humour "potache, vulgaire voire discutable".
Il a été écarté immédiatement du groupe, la FFR avait condamné fermement ses propos et ouvert une enquête interne, tout comme le Rugby club toulonnais. Le parquet de Paris a aussi ouvert une enquête pour "menace de mort à raison de l'origine" à son encontre, à la suite d'un signalement de l'association SOS Racisme.
Selon nos informations, le club, qui a entendu le joueur au Campus RCT mardi 23 juillet dernier, n'envisage pour l'heure aucune réaction à la décision fédérale.
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