Au soir du second tour de l'élection régionale de Paca, trois types de réactions se dégagent chez les personnalités politiques de Paca.
A droite, il y a ceux qui ne voient qu'un triomphe dans l'élection de Christian Estrosi. Comme Eric Ciotti qui a été le premier, une minute après la fermeture des derniers bureaux de vote, à féliciter son "ami Christian Estrosi" sur Twitter. "Après 18 ans de socialisme, une nouvelle page s'ouvre aujourd'hui pour la région Paca", a ajouté le président LR du conseil départemental des Alpes-Maritimes.
"Je remercie les gens de gauche"
"Je me réjouis de cette victoire et adresse toutes mes félicitations à Christian Estrosi qui a mené un dur combat pour la victoire !", a tweeté Charles-Ange Ginésy, député-maire LR de Péone-Valberg. "On a gagné !!!", a trompetté de son côté Rudy Salles, leader de l'UDI dans les Alpes-Maritimes. Et Fabien Bénard, président du Modem des Alpes-Maritimes trinque à "la fin heureuse d'un magnifique [et] nécessaire combat !"
Une autre partie de la droite a le triomphe plus modeste. A commencer par Christian Estrosi lui-même. S'il a confessé ressentir "beaucoup de bonheur, beaucoup de joie", le vainqueur LR s'est surtout félicité du succès du "rassemblement des valeurs républicaines. (...) Je remercie les gens de gauche qui ont fait le sacrifice de se retirer pour cette victoire. Cet esprit de résistance sera un guide."
Sur Twitter, Lionnel Luca, député-maire LR de Villeneuve-Loubet se plaît à observer que "la droite gagne grâce à la gauche et la gauche gagne grâce à l'extrême-droite! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes".
"une magouille électorale"
Cette victoire, sans doute rendue possible par le retrait de la candidature de gauche, une partie des Républicains appelle dès ce soir à en tirer les conclusions. Comme Estrosi, dans un tweet : "La majorité et l'opposition ont responsabilité ds résultats du 1er tour. Je leur demande une remise en question pour offrir réponse moderne". C'est aussi l'avis de Jean Leonetti, le député-maire LR d'Antibes-Juan-les-Pins sur Twitter : "Devoir de remise en cause des Républicains dans (leurs) stratégies et (leurs) valeurs. Nécessité d'accélérer le calendrier des primaires à droite". Maire LR de Cannes, David Lisnard y voit le "Début de la primaire" pour la désignation du candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017.
Au FN, David Rachline estime que "Christian Estrosi a été élu par une magouille électorale, par les voix de la gauche. Ils ne se battent que pour conserver leurs postes." Pour le sénateur-maire de Fréjus, "La montée du FN est inéluctable. Le vrai clivage, celui entre les mondialistes et les patriotes, se posera aux présidentielles." Sur le même ton, Philippe Vardon, colistier identitaire de Marion Maréchal-Le Pen a tweeté "Leur "victoire" : reculer pour mieux sauter. Nous verrons leur chute." Lui aussi candidat sur la liste Le Pen, le conseiller municipal d'Antibes Lionel Tivoli estime que ce scrutin consacre "Le FN [comme] seule force d'opposition" en ajoutant qu'aujourd'hui, "Christophe Castaner a fait cocu ses électeurs."
"création d’un observatoire régional"
L'ex-candidat PS qui, arrivé troisième, s'était retiré au soir du premier tour a salué "la victoire de Christian Estrosi". Félicitations aussitôt assortie d'une mise en garde du député-maire de Forcalquier à son homologue de Nice : "il doit sa victoire au sens de la responsabilité du Parti socialiste et de la gauche qui ont su être républicains et prendre leurs responsabilités." Il l'incite à "tirer l’enseignement de son score du premier tour et des conditions de sa victoire ce soir." Pour permettre à la gauche d'exercer le rôle de "vigies exigeantes du respect des engagements pris par le nouveau président de Région", Castaner proposera "dès le début de l'année la création d’un observatoire régional composé d’élus sortants, de candidats présents sur les différentes listes départementales, de représentants des partis de toute la gauche et des forces vives de notre région."
"Ce soir, Marion n'est pas Marianne et c'est tant mieux. Mais Marianne ne va très bien non plus", a tweeté pour sa part Sophie Camard. Au passage, l'ex-candidate FG-EELV a "demandé à M. Estrosi d'être un président de Région à plein temps".
Conseiller régional FG sortant, Gérard Piel a fustigé "ces soi disants citoyens qui attendent de ne plus avoir le choix pour voter!"
Enfin, David Nakache, démissionnaire du PS, ne regrette pas de ne pas avoir respecté l'appel au "barrage républicain" (lancé le 6 décembre par le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis) à l'écoute des réactions triomphalistes de la droite : "Merci Eric Ciotti de légitimer mon vote blanc 2 mn à peine après les résultats..."
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