"Je mettrai toute ma détermination au service du Prince Albert II": le serment d'allégeance du nouveau Ministre d'État Didier Guillaume
Pour sa première prise de parole, le ministre d’État s’est revendiqué héritier et fervent défenseur du discours d’avènement du Prince, promettant éthique et détermination dans son action.
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Thomas MichelPublié le 05/09/2024 à 11:02, mis à jour le 05/09/2024 à 11:04
La veille, Didier Guillaume a prononcé son premier discours avant l’inauguration de l’exposition "Monaco libéré! 3 septembre-28 décembre 1944".(Photo Frédéric Nebinger/Dir.Com.)
Le nouveau ministre d’État, Didier Guillaume, a fait sa première apparition publique, ce mardi, à l’occasion des ô combien symboliques 80 ans de la Libération de Monaco. Après la cérémonie d’hommage devant le monument aux Morts du cimetière, le nouveau chef du gouvernement a prononcé son premier discours devant le Ministère d’État, prélude à la visite inaugurale de l’exposition "Monaco libéré ! 3 septembre - 28 décembre 1944".
Les premiers mots du Ministre d’État ont été adressés au prince Albert II. Au lendemain de son serment au Palais princier en présence de la princesse Charlène et des enfants du couple princier, Didier Guillaume a affiché un dévouement sans faille. "Je mesure toute la confiance que vous avez placée en moi, Monseigneur, en me nommant à ce poste. J’en suis honoré, et je veux dire ici, que je mettrai toute ma détermination et mon énergie à votre service, au service du Prince souverain, au service de ce beau pays dans lequel j’ai à présent la chance d’officier."
Le nouveau gouvernement princier a posé pour la traditionnelle photo officielle, hier sur le perron du Ministère d’Etat.
Et l’ancien sénateur ne met pas les pieds en terres inconnues. Rappelant connaître la Principauté "depuis de nombreuses années et éprouvé une forte admiration pour cet État et sa population". Un État souverain bâti "dans un effort constant de travail et d’adaptation aux changements du monde qui l’entoure".
Face aux affaires judiciaires en cours et leur lot de sorties médiatiques tentant d’écorner la réputation et l’éthique de la Principauté, Didier Guillaume a invoqué le discours d’avènement du prince Albert II, le 12 juillet 2005, qui promettait de faire de Monaco "une société modèle, un modèle de société".
Que Monaco soit un producteur de modèles
"Que Monaco soit un producteur de modèles: de vie, de développement, de bien-être, de paix", avance celui qui se positionne comme un rempart fidèle du Souverain et de sa famille. "La puissance de Monaco devant être une puissance éthique, une puissance modèle. C’est cela Monaco, et soyez assuré que j’en serai le garant à vos côtés. Mais ce qu’il y a de plus admirable, c’est le lien indéfectible entre la Dynastie des Grimaldi et cette population, malgré les aléas et les souffrances de l’Histoire qui ont si souvent lié la destinée de la France et de Monaco. Sans la continuité de dynastie, Monaco ne serait plus ce qu’il est. La reconnaissance et la puissance du prince Albert II, en Europe et dans le monde n’est plus à démontrer."
Un "travail partenarial" avec le Conseil national
Arrivé en juin en Principauté, Didier Guillaume a pris le temps de potasser les dossiers chauds du moment, afin de répondre avec efficience à la feuille de route rappelée ce lundi par le Souverain. Ses objectifs: "poursuivre la transition énergétique et mettre en œuvre une renaturation de la ville; repenser l’urbanisme et la mobilité; adapter les politiques publiques de sécurité aux défis à venir; conforter la position de Monaco à l’international sur les sujets majeurs; adapter la politique économique et budgétaire aux enjeux à venir en matière de finances publiques".
Adepte d’un style direct, il a déjà montré de la détermination dans ses premières prises de décision en coulisses, et clairement entrepris d’instituer une harmonie et plus de cohérence dans l’exécutif. En somme, que l’ensemble du gouvernement fasse corps et ne parle que d’une voix. Un esprit d’équipe que ce féru de rugby entend exporter de l’autre côté de la place de la Visitation.
Ce mardi, il a ainsi rencontré le président du Conseil national, Thomas Brezzo, confirmant "(s)a volonté de travail partenarial entre le gouvernement et le Conseil national, dans le respect de la Constitution, au service du Prince souverain et de la Principauté." Et émit le vœu que le débat gagne en sérénité grâce à "des relations fluides et directes entre les deux institutions, dans le respect des prérogatives de chacun."
"Sur ces dossiers cruciaux, Thomas Brezzo a rappelé au Ministre d’État certains engagements non tenus », a commenté le Conseil national.Soulignant "la nécessité de renouer, dès que possible, un partenariat constructif qui permettra d’avancer sur les politiques publiques qui seront évoquées lors des prochains rendez-vous budgétaires".
Désormais pleinement en fonction, Didier Guillaume profitera certainement des prochains jours pour affiner son équipe de proches collaborateurs, avec en ligne de mire le premier conseil de gouvernement prévu le 11 septembre. Le Ministre d’Etat a par ailleurs déjà rendu visite à la Sûreté publique et au Corps des sapeurs-pompiers de Monaco.
L’appel
"Les jeunes générations devront prendre le relai afin que la flamme de l’histoire ne s’éteigne pas, ne s’éteigne jamais. Car rien ne serait pire que de devoir raviver les cendres de cette histoire, alors qu’il est tellement plus facile d’entretenir cette flamme.", Didier Guillaume, Ministre d’État, en amont de l’inauguration de l’exposition "Monaco libéré! 3 septembre-28 décembre 1944", visible jusqu’au 31 janvier 2025 dans le Hall du Ministère d’État et organisée par la Mission de préfiguration des Archives nationales, les Archives du Palais princier et l’Institut audiovisuel.
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