L’opposant de Patrick Cesari se lance dans la course. Guillaume Contesse vient de se déclarer candidat à l’élection municipale de mars 2026 à Roquebrune-Cap-Martin.
Un pas en avant pour le Parisien de 51 ans, qui a toujours eu la droite au cœur. Rentré en 1998 dans le parti Démocratie Libérale d’Alain Madelin, le promoteur immobilier n’avait encore jamais brigué une mairie. Mais ces dernières années dans l’opposition et auprès d’Alexandra Masson (Rassemblement national) en tant que suppléant entre juin 2022 et juin 2024 l’ont poussé à sortir des coulisses.
Aujourd’hui membre de l’Avenir Français de Jean-Philippe Tanguy, Guillaume Contesse veut proposer une alternative face à un maire installé depuis 1995. Il nous partage sa vision d’avenir et distille les douze priorités de son programme.
Vous aviez déjà laissé entendre en conseil municipal que vous seriez candidat. Pourquoi avoir attendu pour vous déclarer?
J’avais besoin de m’enrichir des besoins de la population et de la ville. J’ai consulté les associations, les commerçants pour avoir une vision plus globale, quelque chose de cohérent. Je suis démocrate. Mon but c’est de coconstruire et je n’ai pas peur du contact avec la population. Si je suis élu, je m’engage à mettre en place un référendum local avant chaque grand projet. Ce n’est qu’un avis consultatif, mais je m’engage à le respecter. Les Roquebrunois auront une voix dans les projets structurants de la ville, comme le collège public.
Sous quelle étiquette vous présentez-vous?
J’attends l’investiture officielle du Rassemblement national, ce qui entraînera celle de l’Avenir Français dont je suis le délégué de circonscription. Des échanges sont en cours avec différentes sensibilités de droite, comme le parti d’Eric Ciotti, l’Union des droites pour la République, le RPR [pas celui de Jacques Chirac, mais de Franck Allisio, Ndlr] et tous ceux qui se revendiquent de la droite patriote.
Que voulez-vous apporter à Roquebrune-Cap-Martin?
Depuis 30 ans, Roquebrune est une belle endormie. Il faut retrouver un dynamisme, un élan, une vision et redéfinir ce que la ville sera dans les vingt prochaines années. D’ailleurs mon slogan sera "Agir aujourd’hui pour mieux vivre demain". Et ma ligne rouge sera l’absorption de la Carf par la Métropole niçoise.
Oui, mais concrètement?
Agir sur le développement économique, la qualité de vie, la sécurité, soutenir le projet de métro à Monaco dont un arrêt est prévu à Carnolès pour améliorer les flux de circulation. On a aussi une logique de développement durable, intégrant la problématique sociale. L’inclusion de toutes les personnes à mobilité réduite, pas seulement celles en fauteuil, dans les bâtiments municipaux et sur les trottoirs par exemple sera une de nos priorités.
Le maire LR Patrick Cesari est bien installé ici. Il ne s’est pas encore déclaré, mais s’il le faisait, pensez-vous avoir une chance de le battre?
Je serai ravi de pouvoir débattre avec Patrick Cesari, sa vision de Roquebrune et ses projets d’avenir. Ce serait son sixième mandat. Aujourd’hui, je sens que les gens ont envie d’autre chose. On n’élit pas uniquement un maire, mais une équipe municipale. Qui seront les membres de votre liste? Anthony Malvault en fera partie? Ma liste sera composée d’élus du groupe d’opposition Agir pour Roquebrune et aux trois-quarts des gens de la société civile qui auront toujours la volonté de s’investir pour leur ville. Je la présenterai en
janvier. Anthony Malvault n’en fera pas partie. Il a choisi de démissionner pour aller à Menton. Je considère qu’on ne fait pas du nomadisme avec les électeurs.
En trois mots, comment définiriez-vous votre programme?
Tourné vers l’avenir. Aujourd’hui, on vit dans un monde qui change et qui oblige les communes à s’adapter aux outils numériques, au rythme de travail, à la nouvelle façon de consommer... Je veux faire de Roquebrune une ville propre, où il fait bon vivre, avec des commerces de proximité, des associations qui peuvent proposer des activités sportives et culturelles et qui facilite l’accès au logement des travailleurs via le bail réel solidaire.
Quelles seront vos premières mesures si vous êtes élu maire?
Dès notre prise de fonction, on instaurera 30 minutes de stationnement gratuit. Des vignettes de stationnement résident, à un euro par jour, seront ouvertes à tous les commerçants et leurs employés. Dans les 100 jours, on fera un grand nettoyage de printemps de la ville et une campagne de sensibilisation contre les incivilités. À partir du 1er juin 2026, chaque flagrant délit d’incivilité sera verbalisé à hauteur de 135 euros.
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